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Ooxxoo Ebreuil, un œil sur Pékin !

Ooxxoo Ebreuil, un œil sur Pékin !

Il lance son entreprise de conseils en systèmes d’informations et d’audits en janvier 2015. Il travaille depuis son domicile à Ebreuil le week-end, se déplace chez ses clients chaque semaine à Clermont, Lyon, Paris, Londres, et une partie de son projet prend le chemin de la Chine. A 38 ans, on peut dire qu’Eric Valignat, véritable business man, n’a pas froid aux yeux.


Il parle de son métier avec fougue en utilisant le vocabulaire du spécialiste et les arguments de l’homme d’affaires. Son rêve américain,  Eric Valignat le vit depuis l’Allier, en faisant preuve d’intuition, de pragmatisme et de cohérence. La création d’entreprise et lui, c’est une vieille histoire. En 2001 déjà, à l’issue de ses études d’ingénieur, il avait mis au point un business model de vente en ligne de pièces automobiles. « Malheureusement, cela n’a pas fonctionné comme j’aurais souhaité», mais qu’importe, car Eric Valignat semble tirer profit de chaque expérience. Après avoir exercé le métier de consultant pendant une dizaine d’années au sein de grandes sociétés de services, il se laisse à nouveau tenter par le désir de se mettre à son compte. Il prend un an pour façonner son projet, convaincu d’avoir trouvé « LA bonne idée ». Une démarche qu’il entreprend en parfait autodidacte.

Ooxxoo naît de ce bilan professionnel. « Mon créneau est assez particulier. La première vocation de l’entreprise est de réaliser des audits informatiques pour les PME. Ceci permet d’asseoir la notoriété de l’entreprise sur un domaine très technique, tout en assurant un chiffre d’affaires suffisant pour vivre et mettre au point le véritable projet. En effet, sur le moyen terme l’objectif est de se rapprocher du marché chinois toujours sur le créneau PME». Eric est  avant tout séduit par la densité de population des grandes villes chinoises qui suppose une concentration des meilleurs profils aux mêmes endroits, avec un effet Silicon Valley, « L’idée est de travailler avec des ressources situées dans les grandes métropoles chinoises. La notion de ‘‘best shore’’, c’est-à-dire du ‘‘meilleur compromis’’ s’inscrit comme un élément fondamental du projet. »
Pour le mettre en œuvre, Eric Valignat se donne deux années pour analyser et qualifier la faisabilité face aux différents obstacles tels que la barrière de la langue, le décalage horaire, juridique et culturel, la propriété intellectuelle et industrielle …

Si Eric envisage de « s’offshoriser », c’est par sentiment d’avancer efficacement vers un business qui va devenir incontournable : « Je connais bien la Chine pour y avoir été à de nombreuses reprises. J’ai beaucoup d’amis à Chengdu, Shanghai, Pékin…Mon réseaux social me permet de progresser rapidement et efficacement, avec un effet de levier démultiplié par la densité de population et par l’ouverture d’esprit de mes nombreux contacts.»
Eric ose aborder ses « difficultés » face au fonctionnement du système français : « Malgré les récentes réformes, le modèle français n’est pas vraiment adapté à l’activité ciblée : 1 jour de formation pour 4 jours travaillés, cela pose de multiples problèmes. Toutefois, envisager de quitter cette magnifique région d’Auvergne ou même la France, est simplement hors de propos». D’un autre coté, « envoyer un cahier des charges en Chine se révèle être un vrai casse-tête et ne conduit pas forcément au résultat escompté. Et contrairement aux idées reçues, ce n’est pas vraiment moins cher. C’est principalement ce constat qui m’a donné l’impulsion d’un projet de développement au niveau de cette fameuse brique  ‘‘manquante’’ sur le créneau PME en mode ‘‘gagnant/gagnant’’. »

Eric Valignat n’utilise donc pas de langue de bois et ose se jeter à l’eau. C’est précisément ce dynamisme et cette prise de risque qui font sa force et nourrissent son enthousiasme.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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