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Installation d’un jeune apiculteur à Bagnols dans le massif du Sancy

Installation d’un jeune apiculteur à Bagnols dans le massif du Sancy

Fils d’agriculteur, Nicolas Dif souhaite apporter sa pierre à l’exploitation familiale. A seulement 17 ans, il a collecté 7 760 euros pour démarrer une activité d’apiculture dans le Sancy, à Bagnols, près de La Tour d’Auvergne.


La passion comme fil conducteur

Nicolas Dif découvre l’apiculture il y a 2 ans en classe de seconde générale à Rochefort Montagne. « Il y avait un atelier une fois par semaine, explique-t-il. Je suis curieux de nature, j’ai eu envie de découvrir cette activité. C’est devenue une passion ! » Bercé par le monde paysan dès son enfance, Nicolas est un amoureux des bêtes et de la nature. Actuellement en terminale S à Marmilhat, il projette de s’installer avec son père dans 2 ans, à l’issue de son BTS production animale. « Mon père s’est installé hors cadre familial. J’ai envie d’apporter quelque chose à l’exploitation qui vienne de moi, que je construis moi-même. Pour cela, j’ai demandé des plans pour construire ma propre ruche. Une fois la ruche fabriquée, j’ai cherché à la peupler. Par chance, j’ai contacté un apiculteur qui prenait sa retraite. Raymond habite près de chez moi, dans le Sancy. Il a eu envie de me transmettre à la fois ses ruches mais surtout son savoir-faire. »

Ouvrir une miellerie et un magasin de vente directe

En 2014, Nicolas se trouve à la tête de 11 ruches. L’année suivante, ce chiffre double grâce au travail effectué. « Aujourd’hui, je suis dans une phase de transition. Je vais passer en professionnel petit à petit. C’est un tremplin pour moi. » Il y a quelques semaines, Nicolas lance une collecte sur Mimosa, une plateforme de financement participatif dédié aux projets agricoles. L’objectif de 7 000 euros est dépassé avec 134 contributeurs pour un total de 7 760 euros. « Cette collecte va me permettre de rendre mon activité viable au niveau économique. Je souhaite pouvoir développer une activité apicole, annexe à l’exploitation de mes parents. Je vais pouvoir augmenter le nombre de mes ruches pour atteindre une soixantaine actives au moment de mon installation. Je vais pouvoir faire ma miellerie, mais aussi un magasin de vente directe. » Nicolas souhaite créer un lien social avec les habitants de la région, mais aussi avec les personnes de passage. « Ce qui m’a plu avec Mimosa, c’est surtout l’échange qu’il y a derrière. Je m’engage à l’encontre de mon projet mais aussi à l’encontre des personnes qui participent à mon projet. Ça crée beaucoup de lien social, en particulier dans les campagnes où il n’y a plus beaucoup de monde. Cela a aussi permis de faire découvrir le visage de l’agriculture à de nouvelles personnes, de montrer ce que l’on vit réellement au jour le jour. » termine-t-il.

Nicolas-Dif-Sancy



Un article de Laëticia Raynaud

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