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La rédaction du Journal de l’éco accueille Jean-Jack Queyranne pour une rencontre avec des startups auvergnates !

La rédaction du Journal de l’éco accueille Jean-Jack Queyranne pour une rencontre avec des startups auvergnates !

C’est au cœur de la rédaction du Journal de l’éco que Jean-Jack Queyranne, président du Conseil Régional de Rhône-Alpes, a décidé de rencontrer et de débattre avec de jeunes chefs d’entreprises innovantes auvergnates. Une occasion pour ces entrepreneurs de présenter leurs parcours et d’échanger sur le thème du développement économique à l’aube de la future grande région Auvergne-Rhône-Alpes.


Accompagné d’Hamid Berkani, Vice-président du Conseil régional d’Auvergne en charge du Développement Économique et d’Anna Aubois, Vice-Présidente en charge de la Jeunesse, du Sport et de la Vie Associative, Jean-Jack Queyranne a pris quelques heures dans son emploi du temps afin de rencontrer et échanger avec une dizaine de jeunes entreprises auvergnates.

Accueilli par Frédéric Coureau (Président du Journal de l’éco) et Philippe Cornet (Directeur associé), le président du Conseil Régional de Rhône-Alpes, candidat à la présidence de la future grande région, après avoir salué l’ensemble de l’équipe du Journal de l’éco,  s’est ensuite prêté de bonne grâce à un échange de près de deux heures.

Valérie Merle (Merle et Coste) et Françoise Constanty (HR – ITCONSULTING), toutes deux récentes lauréates des Trophées Femmes de l’économie, Vincent André (Picture organic clothing), Thomas Lamy (ABGX), Sébastien Pivoteau et Jean Salvat (Historium), Emmanuelle Perrone (Cultures Trafic) et Pascal Dubuis (Inoprod) ont témoigné, chacun à leur manière, de leurs parcours et des capacités pour une PME à réussir depuis l’Auvergne.

Un message bien reçu par Jean-Jack Queyranne qui, tout en soulignant le travail réalisé par la région Auvergne en matière d’accompagnement des jeunes entreprises, ne manquait pas de rappeler combien l’Auvergne devait garder toute sa capacité à innover et à générer encore plus de jeunes « pépites » en prenant notamment appui sur les technologies du numérique à très haut débit dont bénéficie la région.

De son coté, Hamid Berkani insistait tout particulièrement sur le succès du Fonds d’Investissement Auvergne Durable (FIAD) dont les élus régionaux « allaient, à l’occasion d’une réunion de la commission permanente, décider de l’attribution des toutes dernières aides de la mandature le lendemain même. »

Tout en reconnaissant les liens naturels et préexistants entre Rhône-Alpes et Auvergne, de façon unanime les chefs d’entreprise rassemblés ont également réaffirmé combien la conservation de l’identité « Auvergne » constituait, à leurs yeux, un atout. Jean Salvat, comme plusieurs autres entrepreneurs, soulignait « l’importance des pépinières et incubateurs d’entreprises pour le dynamisme local. Seule la puissance publique peut aider les jeunes créateurs. L’éloignement des centres de décision ne doit pas signifier un abandon de l’action de proximité. »

Créer un maillage d’intelligence collective…

Laurène Laval  (Rédactrice en chef du Journal de l’éco) : Jean-Jack Queyranne, pour vous, quels sont les grands enjeux à venir pour l’économie auvergnate ?

Jean-Jack Queyranne : « Entouré de toutes ces entreprises innovantes, je vois bien combien le thème du numérique peut susciter les vocations sur un territoire majoritairement rural. Je suis convaincu que cette troisième révolution industrielle que nous vivons actuellement engendre une économie de réseaux, bien plus qu’une économie centralisée en un seul lieu. Certains territoires de Rhône-Alpes connaissent des enjeux similaires. Grâce au digital, on voit des entreprises se réinstaller en zone rurale et booster l’économie territoriale, il faut donc saisir cette chance et la développer. »

LL : Que faire pour développer cette politique de digitalisation et, au delà pour favoriser l’économie régionale?

JJQ : « Déjà, il est nécessaire d’être connecté. En matière d’accès Internet, la France n’est pas une bonne élève sur le tableau européen. Néanmoins l’Auvergne a pris le sujet à bras le corps, en développant l’accès au très haut débit. Mais le développement économique territorial dépend, selon moi, très étroitement de contrats de territoire. Si, auparavant, il s’agissait surtout de veiller à la réalisation d’infrastructures telles que des bibliothèques ou des salles des fêtes, aujourd’hui il s’agit surtout de mettre en œuvre une ingénierie de projets qui optimise les ressources et décloisonne les approches. D’une telle approche naissent de nouvelles dynamiques de réseaux à des échelles transcendant les compétences institutionnelles de chaque collectivité, permettant aux initiatives publiques et privées de trouver le meilleur moyen et la meilleure échelle pour s’exprimer et mobiliser les « bonnes pratiques ».

LL: Quelle est votre vision de la grande région ?

JJQ: « Vu les liens naturels existants entre l’Auvergne et Rhône-Alpes, la grande région existe déjà dans les têtes. Mais cette nouvelle échelle territoriale provoque aussi des craintes légitimes, notamment celles de perdre la proximité avec le service public. Il faut donc combiner les deux échelons : savoir exister dans un cadre plus large, faire vivre et alimenter les réseaux qui maillent nos territoires, tout en conservant une proximité qui permet de prendre des décisions rapides et efficaces. Créer un maillage d’intelligence collective, voici un formidable défi ! »



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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