BTP, construction, immobilier

SAE REOLON à Cusset, un savoir-faire reconnu depuis 1936

SAE REOLON à Cusset, un savoir-faire reconnu depuis 1936
Olivier Réolon, petit-fils du fondateur

La Société des Anciens Etablissements Réolon (SAER), c’est la belle histoire d’une entreprise de construction ancrée sur le territoire depuis 78 ans. Elle tire sa force de la faculté dont elle a toujours su faire preuve à s’adapter aux évolutions du marché et à diversifier son activité notamment dans les secteurs de l’Entreprise Générale et la promotion immobilière. Olivier Réolon, petit-fils du fondateur, représente la troisième génération aux commandes de cette entreprise familiale.


Après un parcours dans des entreprises locales et les grèves du Front Populaire, Joseph Réolon décide, avec l’assistance d’un Ministre de l’époque résidant à Vichy, de créer sa propre société de maçonnerie. C’est ainsi qu’à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, naît cette entreprise familiale qui ne cessera d’évoluer au fil du temps. De son union avec une native de la Montagne Bourbonnaise, quatre enfants voient le jour, deux garçons et deux filles. Un des garçons, René, suit le chemin tracé par son père et s’associe avec lui. La société devient en 1965 Réolon Père et Fils. « L’entreprise a commencé à se structurer petit à petit et à s’étoffer en moyens et en effectifs. Ils ont acheté les premiers camions, les premières grues… Quand mon grand-père a démarré, ils étaient seulement trois-quatre compagnons à faire de la maçonnerie traditionnelle. Mon oncle Maurice, de formation plâtrier-peintre, a également rejoint l’entreprise familiale. » A la mort de Joseph Réolon, les deux frères se répartissent les tâches. « Mon oncle était conducteur de travaux sur les chantiers et mon père dirigeait l’entreprise. » A force de travail, de persévérance et de constantes recherches de solutions techniques en partenariat étroit avec les donneurs d’ordre, ils acquièrent petit à petit une notoriété sur le bassin vichyssois et la reconnaissance de leur savoir-faire.  « Mon père s’est beaucoup impliqué aussi dans la vie locale. Il a fait partie de nombreuses organisations notamment au sein de la Fédération du Bâtiment, Service Santé au Travail  et du Medef. Notre société a une bonne image mais il nous a fallu du temps pour y parvenir. » En 1972, elle se transforme en société anonyme, change de nom et prend celui que tout le monde connait aujourd’hui : la SAER.

C’est en 1986, 50 ans après son grand-père, qu’Olivier Réolon intègre, à son tour, la société. Il est suivi par Eloïse, sa cousine, se chargeant de la comptabilité. Au milieu des années 1980, l’effectif comportait une quarantaine de personnes. « On commençait à faire des chantiers plus importants au niveau immobilier. La société a vécu sur de bonnes bases lui permettant de se développer doucement. » Son diplôme d’économiste en poche, il peaufine sa formation en interne. Conducteur de travaux, métreur…, il endosse alors plusieurs postes afin d’avoir une vision globale des différents secteurs. En 1997, à 30 ans, ce joueur de rugby met sa passion pour le ballon ovale de côté pour reprendre les rênes de la société et se consacrer pleinement à son développement.

Dans le pur esprit de l’entreprise familiale, la SAER a toujours eu à cœur de former des apprentis et de les garder. Du CAP à la licence professionnelle, la formation fait partie de ses engagements vis-à-vis de la jeunesse et de la transmission des savoirs. « La moyenne d’âge a considérablement baissé. 80 % d’entre eux sont embauchés. Nous avons aujourd’hui un bon nombre de salariés qui sont là depuis qu’ils sont gamins. Ils sont très attachés à l’entreprise. »

L’entrée dans le 21e siècle marque un tournant décisif dans l’évolution de la SAER avec son positionnement sur les marchés publics. « Il nous fallait franchir un palier. C’était un secteur où il y avait de la demande. » Pour contrecarrer la concurrence des entreprises nationales plus armées pour remporter ce type de marché, Olivier Réolon s’est rapproché de son homologue moulinois, Vincent Isavard, de l’entreprise Chaumette-Dupleix. « Nous nous sommes tout de suite bien entendus. » L’union fait la force et porte ses fruits puisqu’ils réalisent, en 2000, leur premier projet commun avec la construction du lycée Blaise de Vigenère à Saint-Pourçain-sur-Sioule.  « Dès qu’une affaire se présente, nous nous groupons pour y répondre et essayer de concurrencer les nationaux sur des marchés d’entreprise générale. A nous deux, nous représentons plus d’une centaine de personnes dans différents corps d’état. Ces chantiers nous ont permis de nous développer au niveau matériel, humain et bureau d’études. » Depuis, ils ne cessent de travailler pour le Conseil régional d’Auvergne. Le dernier chantier en date est celui de la réhabilitation du lycée de Presles à Vichy, renommé désormais Cité scolaire Albert Londres. « Cela fait six ans que nous y travaillons. Nous intervenons sur presque tous les bâtiments (restauration, administratif, salle polyvalente, chaufferie…). Ces grands marchés sont l’avenir. Nous continuons à y répondre ensemble. » Et en les remportant, ils font aussi travailler des entreprises locales  « Quand nous répondons aux appels d’offres, c’est pour tenter de battre les nationaux et donc pour travailler avec des entreprises du bassin. » Cette diversification vers l’entreprise générale a donné à la société une assise financière nécessaire à son développement et à sa pérennisation. Depuis 2007, elle a ajouté de nouvelles cordes à son arc, celles de la promotion immobilière, de la construction de maisons clé en main, de l’isolation par l’extérieur, etc.

La petite entreprise familiale au fonctionnement artisanal fondée en 1936 par Joseph Réolon a bien grandi et est devenue, près de 80 ans plus tard, une société aux multiples activités.

Source : les carnets économiques du territoire sur vichy-economie.com

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Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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