Commerce

Stéphanie Dirmann réinvente les commandes groupées de fromages fermiers

Stéphanie Dirmann réinvente les commandes groupées de fromages fermiers

A la Bougnaterie, située à Ardes sur Couze, Stéphanie Dirmann propose des commandes groupées de fromages d’Auvergne. En misant sur des circuits courts, sans passer par la grande distribution, elle attire de plus en plus de CE d’entreprises, séduits par la qualité de ses produits et ses tarifs attractifs.


Stéphanie Dirmann est une touche à tout. De l’événementiel au tourisme, en passant par le milieu associatif, elle navigue au gré de ses envies et de ses rencontres. Armée d’un BTS « Communication des entreprises » et d’une formation de webdesigner, il eut été facile de l’imaginer à la tête d’un service de communication. Trop facile peut-être? « Ces dernières années, je travaillais dans le tourisme dans le massif du Sancy. En hiver à Super Besse et en été au Lac Chambon. J’ai presque tout fait: accueil touristique, billetterie, suivi de caisse et du personnel, secrétaire de direction… Mais avec l’arrivée de mes jumelles, j’ai dû revoir mon organisation car l’activité touristique ne permet pas d’avoir une vie de famille et j’avais envie de voir grandir mes filles. ». L’idée de trouver une autre voie fait donc son chemin. Créer son entreprise, pourquoi pas, mais pas n’importe laquelle. Car la jeune femme a des convictions. Elle rêve d’un retour à l’essentiel, d’une consommation différente.

Ce sentiment – Stéphanie en est persuadée – nombreux sont ceux qui le partagent avec elle. « J’ai créé mon entreprise pour satisfaire un besoin croissant. On peut trouver une solution à nos problèmes économiques en renouant avec nos savoirs-faire. En remettant les produits locaux dans notre assiette ».

J’aime l’idée d’une sorte de commerce équitable mais version locale.

Si Stéphanie en est si convaincue, c’est que depuis quelques temps déjà, de manière informelle, elle apporte du fromage à sa famille et ses amis dans la Nièvre. Progressivement la demande s’est accrue. La qualité des produits, les tarifs avantageux ont attiré de plus en plus de commandes, dans la Nièvre mais aussi vers d’autres départements. « De fil en aiguille j’en suis venue à proposer des commandes groupées de fromages sur des réseaux constitués, comme les groupes d’amis ou les CE d’entreprises ».

Ainsi naît en juillet 2014, A la Bougnaterie. « Je propose et je livre essentiellement du Saint Nectaire fermier, du Cantal, du Salers et aussi une variante de Gaperon. Mais je reste toujours à l’affut de nouvelles découvertes!» Pour la jeune femme, c’est la qualité qui prime. Et c’est donc avec beaucoup d’exigence qu’elle choisit ses producteurs. « Pour me faire connaître j’organise des dégustations, je fais des marchés. J’aime voir le visage des gens rayonner de plaisir en savourant mes fromages. C’est ma carotte! »

Au bout de 6 mois, pas facile d’établir un premier bilan, mais de bons interlocuteurs à la CCI, un crédit de 9000 euros obtenu relativement facilement grâce à l’appui d’Auvergne Active ainsi qu’une prime au développement dédiée aux femmes entrepreneurs, ont permis à Stéphanie de se sentir soutenue dans son projet. Aujourd’hui, elle envisage sérieusement de conquérir de nouveaux marchés, en Rhône-Alpes notamment. Ou encore (mais plus tard) d’embaucher un(e) salarié(e) et de s’ouvrir à de nouveaux produits, issus – pourquoi pas – de l’épicerie.

Dans l’immédiat, c’est sur son site internet que Stéphanie concentre son énergie. Une interface où ses clients pourront commander en ligne et découvrir sa gamme de produits. Le site devrait être en ligne dès le mois prochain.

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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