Artisanat

Styl’Hom : Un barbier à l’ancienne au cœur de la cité médiévale de Montluçon

Styl’Hom : Un barbier à l’ancienne au cœur de la cité médiévale de Montluçon

En ouvrant son salon, Yoan Barozzi imaginait séduire sur une clientèle nostalgique, impatiente du retour du rasage à l’ancienne. Ce sont finalement les 18-40 ans qui raffolent de ce concept vintage


Yoan Barozzi a 22 ans. Sa passion pour le rasage à l’ancienne n’est pourtant pas récente. « L’idée me trotte dans la tête depuis mon apprentissage, j’avais 14 ans. J’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour la coiffure, mais encore plus pour la barbe. » Une fois son CAP et BP en poche, il part à côté d’Aix-en-Provence chez un coiffeur barbier qui va lui transmettre toutes ses techniques. « Lors de la formation, on apprend la coiffure mixte. Alors que les coupes hommes sont très précises avec des finitions différentes pour le tour d’oreille ou la nuque par exemple. Pour le rasage, je m’entrainais sur lui tous les matins pendant quatre mois avant de raser un client. »

De retour à Montluçon, Yoan Barozzi se rapproche des Chambres consulaires pour suivre le stage de gestion d’entreprise. « J’ai appris par la CCI l’existence d’Auvergne Active. Je remplissais les critères pour obtenir un prêt à taux zéro. Pour démarrer, j’ai également débloqué mes indemnités Pôle Emploi et obtenu des aides à l’installation du Conseil Général. »

Ce sont les articles parus dans la Presse qui m’ont amené du monde

Pour un salon de rasage à l’ancienne, le quartier de la cité médiévale lui semblait le choix judicieux. Il tombe par hasard sur un local idéalement situé avec néanmoins beaucoup de travaux. « Toute ma famille et mes amis se sont mobilisés. On a tout fait nous-mêmes. Pour m’équiper, j’ai fait des recherches sur internet et trouvé mes trois fauteuils de barbier à 2 300 €. Alors que neuf, un bon fauteuil coûte en moyenne 1 500 € ».

Côté communication, Yoan a réalisé des flyers qu’il a distribués avant l’ouverture du salon. « Je n’ai eu aucun retour. En revanche, ce sont les articles parus dans la Presse qui m’ont amené du monde. Je pensais avoir une clientèle plutôt âgée, mais au final ce sont les jeunes qui viennent. Peut-être par curiosité et aussi à cause de mon âge. », Styl’Hom compte beaucoup sur sa page Facebook et l’avis de ses clients. Il l’alimente de photos de barbes fraichement réalisées et de coupes tendance.

Le savon artisanal spécial rasage qu’il utilise au salon vient d’un fournisseur situé à quelques kilomètres de Montluçon, Le Père Lucien. « J’en vends aussi au détail parce que les clients me le réclamaient. Ils sont très sensibles au fait que ce soit une fabrication locale. »



Un article de Sarah Patier Kangni

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