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Tendances Eco | 1er baromètre de l’économie 2020

Tendances Eco | 1er baromètre de l’économie 2020

Pour la première fois, le Conseil National de l’Ordre des Experts-comptables a présenté son baromètre de l’économie 2020. Cette étude, basée sur les chiffres produits par plus de 500 000 entreprises françaises, montre l’impact de la crise sanitaire, du confinement et des mesures de restriction sur l’économie de notre pays et sur les TPE-PME françaises. 


Le baromètre affiche une baisse globale de 8,4 % du chiffre d’affaires en 2020

L’année 2020 a été marquée par la crise sanitaire, le confinement et les mesures de restriction qui ont eu des impacts économiques importants pour les TPE-PME françaises. En effet, comme le révèle l’indice de chiffre d’affaires cumulé (ICAC) du baromètre, l’activité, tous secteurs confondus, a reculé de 8,4 % en 2020 par rapport à l’année 2019.

La baisse a démarré dès le premier trimestre 2020, en lien avec le début du premier confinement mi-mars. Le chiffre d’affaires des TPE-PME s’est effondré lors du deuxième trimestre avec une perte de plus de 20 % par rapport au même trimestre en 2019. La levée partielle des mesures de restriction a permis à l’activité de moins décliner lors du troisième trimestre. Au quatrième trimestre, le CA s’est réduit de 5,6 %, résultat d’un bon mois d’octobre, d’une baisse conséquente en novembre avec le deuxième confinement et d’une légère baisse en décembre.

Ces résultats globaux masquent des disparités en termes géographique mais surtout sectoriel.

Évolution de l’activité par secteur

 L’hôtellerie et la restauration paient un lourd tribut 

Les baisses de CA les plus importantes se trouvent dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie. Les hôtels connaissent une perte de 44,4% sur l’année 2020 par rapport à 2019. Leur activité a chuté jusqu’à 75% lors du deuxième trimestre.

Ils ont plus souffert que leurs homologues de la restauration qui atteint une baisse de 38,7% pour la restauration traditionnelle. La restauration de type rapide résiste mieux avec une perte de 21%. Plus accoutumées à la vente à emporter, elles ont pu s’adapter un peu plus facilement au contexte et aux restrictions.

Bien que non directement concernées par le confinement et les mesures de restriction, les boulangeries et boulangeries-pâtisseries, commerces dits « essentiels », ont affiché une baisse cumulée de 5,7 % sur l’ensemble de l’année 2020. Certains secteurs, même non directement impactés par les mesures, l’ont été par effet de ricochet.

Le prêt-à-porter et les coiffeurs fortement impactés

Les magasins de vêtements tout comme les salons de coiffures font partie des commerces dits « non-essentiels » ce qui explique la très forte baisse que ces deux secteurs ont connue en 2020 avec respectivement -20,8 % et -20,1 % sur le CA 2020 par rapport à 2019. Tout au long de l’année, l’activité des secteurs du prêt-à-porter et de la coiffure a été en dents de scie au gré des confinements et des mesures de restriction. 

Des secteurs touchés dans une moindre mesure

D’autres secteurs ont été impactés par la crise sanitaire mais dans une moindre mesure. Les transports et entreposage connaissent une baisse de 8,3 % et l’industrie manufacturière de 7,7 % avec des diminutions surtout lors des deux premiers trimestres qui sont de plus faible ampleur durant les deux derniers trimestres.

La construction ainsi que les travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment connaissent une baisse plutôt modérée avec une progression de CA sur la fin de l’année.

Le marché de l’automobile en bonne voie

Les entreprises du commerce de véhicules automobiles légers ont perdu 6 % de CA par rapport à l’année 2019. Le secteur a subi de fortes baisses lors des deux premiers trimestres de l’année, avant de connaitre un net rebond au troisième trimestre soutenu par les aides gouvernementales. La baisse du quatrième trimestre est le fruit de bons résultats en octobre et décembre mais d’une forte chute en novembre, en lien avec le deuxième confinement. 

Un bilan positif pour les services d’aménagement paysager 

Les TPE-PME des services d’aménagement paysager ont réussi à afficher une progression d’activité en cumul sur l’année. Elles ont malgré tout souffert lors du deuxième trimestre mais ont retrouvé le chemin de la croissance dès le troisième trimestre.

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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