Artisanat

Tom Fleury Création à Peschadoires, l’art et la manière de la belle résine

Tom Fleury Création à Peschadoires, l’art et la manière de la belle résine
Tom Fleury

Chez les Fleury, on est bijoutier de père en fils. Tom, quatrième du nom, n’a pas dérogé à la règle en apprenant le métier dans les établissements familiaux. Mais très vite, une rencontre décisive avec un designer parisien va le conduire à découvrir une résine toute particulière qui depuis, ne l’a plus quitté et n’a cessé de l’inspirer.


Une résine acrylique aux multiples possibilités

Tom Fleury voue une véritable passion pour cette résine acrylique qu’il a lui-même mise au point. C’est une matière aux nombreuses propriétés comme la résistance aux UV, aux solvants et au jaunissement. Elle répond ainsi parfaitement aux exigences de qualité de ses clients parmi lesquels on trouve la Maison Dozorme, Chazeau-Honoré, la Manufacture Coutellerie Cognet ou la Maison Locau et plus récemment, la marque Perrier. « J’ai été formé par mon père qui est un ancien bijoutier-joailler de Clermont-Fd. Dans ma famille, c’est une tradition. Mais dès le début de ma carrière, j’ai été amené à travailler pour le créateur Pascal Morabito qui cherchait un artisan pour remettre au goût du jour une collection de bijoux en or, diamant et résine de luxe. Je suis tombé amoureux de cette matière. J’ai donc décidé de suivre la voie familiale mais avec la résine. C’est pour cela que j’ai commencé par des bijoux puis je suis tout doucement venu à des objets plus volumineux et les manches de couteaux. La résine en question, c’est le Cristallium, marque que j’ai déposée. C’est une matière que j’adore travailler, qui est de très grande qualité et qui permet une multitude de finitions différentes, voire personnalisées, pour tous les secteurs d’activité y compris les œuvres d’art.»

Des inclusions sur-mesure pour la coutellerie et le design

Une résine acrylique nouvelle génération, plus transparente que l’époxy, qui permet aussi un travail d’inclusion plus sophistiqué. Car Tom Fleury ne se contente pas de « couler » de la résine. Il réalise également des inclusions de toutes sortes de sujets, précieux ou non, pour des créations de bijoux, toujours, mais aussi pour la réalisation de trophées et d’objets destinés à la décoration d’intérieur, la communication d’entreprise et  aux arts de la table, avec la coutellerie en fer de lance. « Aujourd’hui, la fabrication de manches de couteaux occupe plus de la moitié de mon activité. C’est d’ailleurs pour me rapprocher de mes clients que je suis venu m’installer tout près de Thiers. Cette résine est adaptée aux plus belles pièces de la coutellerie car c’est une matière bien loin du vulgaire plastique. » Il manie également la stabilisation qui consiste à charger en résine des matières naturelles comme le bois. « Je le rends plus résistant et plus facile à travailler par le coutelier. »

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Un savoir-faire d’exception au cœur du berceau français de la coutellerie

Une entreprise en plein développement, des projets d’embauche et d’investissement, une communication affûtée font désormais partie du quotidien du jeune chef d’entreprise de 34 ans qui évoque sa volonté de se faire connaître encore plus sur le bassin thiernois et au-delà des frontières régionales et nationales. Une ambition qui passe aussi par un souci de valorisation du territoire sur lequel il vient de s’installer, à l’image de sa participation aux Journées Portes Ouvertes Entreprises du bassin de Thiers. « J’invite tout le monde à venir visiter mon atelier. Je montre des techniques  de fabrication et l’élaboration d’un produit du début à la fin. Les écoles, les particuliers, les professionnels  et mes clients, tout le monde est accueilli avec grand plaisir que ce soient des curieux, des passionnés ou des copieurs. Je reçois aussi des classes de lycées professionnels et je suis ravi d’avoir l’occasion de transmettre mon savoir-faire et de faire découvrir mon métier. Sur Thiers, je représente une niche d’activité qui peut attirer certains jeunes en mal d’orientation. C’est un moyen de dynamiser le secteur. »

Tom Fleury encourage même les jeunes à devenir artisans, comme lui, et revendique son optimisme. « Moi, ça me tire vers le haut ! A vingt ans, à la fin de mes études, j’ai créé ma première structure. J’ai avancé. Cette résine a été mon salut. Elle est le fil conducteur de tous mes projets et me donne chaque jour un nouvel élan. »

Show-room ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h



Un article de Agnes Cluzy

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