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Le savoir-faire franco-auvergnat s’exporte au Cameroun

Le savoir-faire franco-auvergnat s’exporte au Cameroun
Le sommet de l’élevage est une occasion unique de rencontres pour le développement économique entre les professionnels agricoles partenaires

L’entreprise REILA GTI, basée à Nohanent en Auvergne est sur le point de mettre en place un projet d’agro-industrie au Cameroun. Jean-Sébastien Lhospitalier, président de REILA GTI, est à l’origine de ce développement qui s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. Invité du salon de l’élevage de Clermont/Cournon, le président de REILA GTI nous a reçu. Interview exclusive !


La volonté de REILA GTI réside dans la création d’un complexe à la fois agricole et industriel, basé sur la mise en lien de différentes activités et étapes d’un processus d’économie circulaire. Le site sera installé à Afanloum, à 95 km de la capitale camerounaise, Yaoundé. Ce projet est la concrétisation d’un développement technologique inspiré d’une activité agricole et d’énergie renouvelable, créée par Jean-Sébastien Lhospitalier à Ennezat, à travers LOPA-Méthélec.

Un bâtiment sera construit afin de pouvoir accueillir des bureaux, héberger les collaboratrices et collaborateurs, mais également les ateliers de maintenance ainsi qu’un bâtiment de stockage.

Ce site pilote doit permettre l’implantation des différentes activités :
L’agriculture : culture pour l’alimentation animale, jachère énergétique et maraîchage pour la conserverie.
L’élevage : production d’œufs, élevage de poulets, de porcs et de poissons.
L’agro-industrie : 3 lignes d’abattage et une unité centrale de préparation et de conditionnement sur le même site.
L’énergie : plusieurs sources d’énergies comme le biogaz, l’hydro-electricité et le photovoltaïque.
Traitement des eaux : les rejets et eaux de process seront traitées sur place. Traitement de l’eau pour une utilisation à destination animal et humaine.
Traitement des déchets : traitement de l’ensemble des déchets agricoles, agro-industriels et urbain de proximité.

Sur place, au Cameroun, le site final prévoit d’être quatre fois plus grand que le site auvergnat, qui produit déjà 800 bovins, 24.000 canards et 700.000 poulets par an.

Ce projet est entièrement conçu pour permettre le développement de l’élevage et l’activité agro-pastorale dans cette région d’Afrique, au travers de contrats signés avec les agriculteurs régionaux. Mais également un développement économique entre l’Auvergne et l’Afrique afin de transmettre le savoir-faire français.

Le déploiement du site de démonstration est prévu pour le courant de l’année 2020.

Une dynamique qui intéresse
Des entreprises souhaitent rejoindre le groupement. Les grandes marques sont quant à elles favorables à avoir une représentation sur ce projet. Une discussion internationale avec un groupe spécialisé dans la commercialisation et l’élevage bovin est en place. Suite à l’importance de ce projet, différents majors de l’agro-industrie Européenne envisagent la multiplication du site de démonstration.

Marie-Angele Noah, maire de la commune d’Afanloum explique, « Ce projet apporte beaucoup de pistes vers une agriculture nouvelle, des échanges avec différents pays et surtout un changement de qualité de vie pour mes administrés. Pour moi c’est aussi un plan social structuré qui se base sur le changement ».

Moussa Kobe président de la chambre d’agriculture, de la pêche et de l’élevage du Cameroun nous confie, « Le projet REILA GTI est l’opportunité pour nous de franchir un cap vers une agriculture moderne avec des conditions sanitaires modernes. En ne s’opposant pas, bien sur à l’agriculture vivrière de la région. Cette dynamique de territoire est une collaboration avec les agriculteurs ».



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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