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Banque Nuger : « L’Auvergne ressent moins la crise car l’économie repose sur des secteurs stables »

Banque Nuger : « L’Auvergne ressent moins la crise  car l’économie repose sur des secteurs stables »
De gauche à droite : Nicolas Nuger, directeur de la communication et Arnaud Guillemain d’Echon, président du Directoire de la Banque Nuger.

A l’occasion de la présentation des résultats 2013 de la Banque Nuger, Arnaud Guillemain d’Echon, président du Directoire, et Nicolas Nuger, directeur de la communication, ont longuement dressé un portrait économique de notre région. Si, au milieu d’une crise qui impacte de très nombreux secteurs, la banque régionale arrive à tirer son épingle du jeu, c’est qu’elle mise, selon Arnaud Guillemain d’Echon : « Sur la proximité de ses conseillers et de ses services. Une différenciation bienvenue lorsque le secteur bancaire tend à s’industrialiser et perd sa vocation première d’accompagnement des particuliers et des entreprises, et de soutien de l’économie locale ».


Résultats 2013, un bilan contrasté

Au vu de la conjoncture économique, les banques doivent faire face à un ralentissement des encours de crédits au profit des encours de dépôts. Le résultat de clients inquiets sur l’avenir qui préfèrent épargner plutôt que de consommer ou investir. « Nos encours de crédits ont globalement peu progressé. Néanmoins, sur le crédit à l’habitat, les prêts d’acquisition ont progressé de 2 %. Nous avons un peu peinés sur les crédits à l’investissement car nous avons peu de demandes alors que, dans les exercices précédents, nous avions une progression de 45 %, ce qui est considérable. Cette baisse est vraiment liée à la conjoncture. En temps de crise, les gens ne consomment pas mais ils épargnent beaucoup. Nos encours de dépôts ont flambé : ils ont augmenté de 7 %. Notre particularité : nous avons autant de dépôts que de crédits qui s’élèvent à 500 millions. Nous n’avons pas besoin d’emprunter sur le marché : ce sont les Auvergnats qui font le crédit aux Auvergnats. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des banques. », explique Arnaud Guillemain d’Echon, président du Directoire de la Banque Nuger.

Toutefois, la banque Nuger peut se féliciter d’avoir connu une augmentation de 3 % de son fonds de commerce. « Nos deux grands marchés – les particuliers et les entreprises – ont progressé de façon à peu près identique à 3 %. La progression est constante depuis une bonne dizaine d’années. Nous rencontrons également une belle performance au niveau de notre Produit Net Bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) qui progresse de 4 %. Puisque nous avons maîtrisé nos charges – nous avons réalisé des rénovations les années passées, à ce titre, nous avons eu moins d’investissements que l’exercice précédent –, notre résultat brut progresse de plus de 14 %. ».

« Ce satisfecit se corrobore beaucoup avec le bouche-à-oreilles puisque, finalement, nous faisons assez peu de marketing. C’est une belle satisfaction car nous ne sommes pas une banque qui se développe avec les outils modernes mais plutôt par la recommandation de notre propre client. », précise Nicolas Nuger, directeur communication de la banque Nuger.

Les banques régionales comme baromètre de l’économie en Auvergne

« Globalement, toutes les régions sont dans la même situation. L’Auvergne n’est pas totalement en décalage avec d’autres régions. Traditionnellement, lorsque le pays traverse une crise, l’Auvergne la subit moins vite parce que son tissu économique est composé d’entreprises familiales.

Le gros avantage de l’Auvergne c’est d’avoir une économie qui repose sur des secteurs assez stables comme l’aéronautique, le pneumatique, les industries agroalimentaires et la pharmacie.

L’Auvergne a aussi la chance d’avoir beaucoup de banques régionales et je crois que cela a un effet de soutien à l’économie régionale. », souligne Arnaud Guillemain d’Echon.

« La Banque Nuger sort du modèle bancaire industriel que nous connaissons aujourd’hui »

Proximité et qualité. Les valeurs, portées par la banque Nuger, constituent le fondement de son positionnement. Alors que de grandes banques industrialisent de plus en plus leurs services (plateforme téléphonique, centralisation des crédits sur Paris, etc.), la banque Nuger compte bien conserver une proximité avec ses clients. « Nous n’avons pas intérêt à trop grossir car nous serons obligés, comme les grandes banques, de nous industrialiser et nous allons perdre ce lien privilégié de proximité avec nos clients. La Banque Nuger perdrait alors son âme. », précise Arnaud Guillemain d’Echon.

« Sur certains départements, nous n’avons qu’une agence comme dans le Cantal ou la Haute-Loire. Notre maillage est moindre comparé aux banques nationales mais pour autant, cela nous semble suffire car nous arrivons à rayonner à partir d’un point de vente. », ajoute Nicolas Nuger.

« Nous avons un modèle de banque un peu différent des modèles traditionnels. Nous faisons partie d’un grand groupe, le Crédit du Nord, qui a fait son maillage territorial en rachetant 80 banques patronymes comme la Banque Nuger. En les rachetant, le groupe Crédit du Nord a eu l’intelligence de leur laisser leur autonomie et leurs particularismes. A la Banque Nuger, par exemple, nous décidons de tous nos crédits. Nous avons nos propres services de mise en place de crédits. Nous gérons sur place tous les flux de nos clients. Toutes nos fonctions supports (ressources humaines, comptabilité, etc.) sont regroupées au siège, à Clermont-Ferrand, ce qui nous apporte beaucoup de flexibilité et de réactivité. Toutes nos agences ont un service de caisse ouvert – ce ne sont pas seulement des automates –. Tous les clients ont un conseiller propre et disposent de leur ligne directe. Ils ne sont pas contraints d’appeler une plateforme téléphonique.  Tout est travaillé pour que nous apportions un maximum de satisfaction à nos clients. », conclut Arnaud Guillemain d’Echon.

 Banque Nuger_logo



Un article de Catty Boirie

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