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Brandbank – Pourquoi le règlement INCO a-t-il révolutionné l’étiquetage nutritionnel ?

Brandbank – Pourquoi le règlement INCO a-t-il révolutionné l’étiquetage nutritionnel ?

Les réglementations alimentaires constituent un enjeu mondial. L’internationalisation de l’économie est un fait et il faut s’y adapter. Par Constance…


Les réglementations alimentaires constituent un enjeu mondial. L’internationalisation de l’économie est un fait et il faut s’y adapter.

Par Constance de Buhren / Brandbank / Réglementation INCO

Paris, le  22 Novembre.  Dans quelques jours, le 13 décembre, la dernière échéance de la réglementation européenne INCO entrera en vigueur.  L’objectif principal de ce texte est de tendre à un niveau élevé de protection de la santé et des intérêts des consommateurs. Par exemple, comparer les denrées entre elles et choisir les aliments adaptés. Cela concerne surtout la traçabilité des produits.

Désormais, 12 points sont obligatoires sur l’étiquette du produit :

  • Dénomination de vente de la denrée alimentaire
  • Liste des ingrédients
  • Présence d’allergènes
  • Quantité de certains ingrédients
  • Quantité nette du produit
  • Date limite de consommation ou Date de durabilité minimale, et Date de congélation
  • Conditions particulières de conservation et/ou d’utilisation
  • Nom ou raison sociale et adresse du fabricant
  • Pays d’origine ou lieu de provenance
  • Mode d’emploi si l’usage d’un produit le requiert
  • Degré d’alcool pour les boissons contenant plus de 1,2% d’alcool en volume
  • Déclaration nutritionnelle  

L’INCO s’applique à toutes les étapes de la chaîne alimentaire et à toutes les denrées destinées au consommateur final ou devant être livrées à des collectivités.

Sont ainsi concernés :
Tous les exploitants du secteur agroalimentaire : industriels, restaurateurs, vente à emporter, restauration collective…
Tous les consommateurs, quel que soit le lieu d’achat et de consommation des denrées.

La déclaration nutritionnelle est rendue obligatoire

La valeur énergétique et les quantités de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel doivent apparaître sur l’emballage. Faute de place suffisante, les informations sont présentées sous forme linéaire. L’ensemble de ces informations doit être exprimé pour 100 g ou 100 ml. Ces valeurs peuvent être également exprimées par portion et être accompagnées de repères nutritionnels journaliers (RNJ).

Les informations nutritionnelles obligatoires peuvent être accompagnées, sur une base volontaire, d’informations complémentaires sur d’autres nutriments (acides gras mono-insaturés, polyinsaturés, polyols, amidon, fibres, vitamines et minéraux).

L’INCO opportunité ou contrainte?

La sécurité alimentaire est devenue une préoccupation grandissante : les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux caractéristiques qui composent les produits qu’ils consomment.

L’INCO répond à un double objectif :
assurer un niveau élevé de protection des consommateurs en matière d’information sur les denrées alimentaires,
simplifier et clarifier la législation en matière d’étiquetage des denrées dans l’ensemble de l’Union européenne. Chaque emballage présentera ainsi le même tableau nutritionnel dans toute l’Europe.

Selon une récente enquête Nielsen (Global ingredients and out of home dining trends
http://www.nielsen.com/fr/fr/insights/reports/2016/ingredients-alimentaires.html), les consommateurs jouent un rôle de plus en plus actif dans leur santé.

  • 70% des répondants dans le monde font des choix alimentaires précis pour éviter des maladies telles que l’obésité, le diabète, le cholestérol et l’hypertension. Les consommateurs veulent manger sainement mais ils ne peuvent pas le faire seuls !
  • Les consommateurs se plaignent du manque de transparence des fabricants et des distributeurs. Seulement 44% des sondés ont confiance dans les produits faits industriellement et presque  les trois-quarts (73%) sont d’accord pour dire qu’ils font plus confiance à une Entreprise qui est transparente vis-à-vis de leurs produits, c’est à dire qui cite où et comment les produits ont été faits (élevées, poussés…).  
  • 68% des consommateurs préfèrent payer plus pour une nourriture plus saine. Les ingrédients ne sont pas anodins. Selon cette même enquête la proportion des allergies dues à la nourriture n’a cessé d’augmenter dans les pays développés (36%). Cette nouvelle sensibilité détermine le comportement d’achat.

La contamination de la nourriture (et son mauvais étiquetage) reste trop élevée en particulier sur les poissons et fruits de mer ! Quand on sait les coûts que peut représenter (en termes d’image de marque aussi) le retrait d’un produit défectueux la traçabilité associée aux techniques du big data permet ainsi de répondre aux attentes des producteurs. A titre d’exemple, aux Etats-Unis une personne sur six est malade à cause d’aliments contaminés. Ceux-ci entraînent 12 000 hospitalisations, 3 000 morts et un coût financier de 80 milliards de dollars par an. 

Traçabilité et mise en valeur à travers la fiche produit

L’‘information du consommateur constitue un enjeu majeur pour les entreprises alimentaires et pour le e-commerce. Mais il y a une différence entre le magasin où les produits sont visibles et le canal de distribution numérique. D’où l’intérêt de tirer le meilleur parti des fiches produits. Elles sont des véritables leviers de croissance sur les ventes en ligne. Elles permettent de mettre en avant les qualités d’un produit. Il est possible d’ajouter de nombreux attributs sur ces fiches tels que : avantages consommateurs, goût, labels, conseils d’utilisation, visuels ou vidéos, valeurs de la marque, etc.

Un consommateur compare et analyse avant de prendre une décision. Une fiche produit unique peut être un atout. Nous sommes dans l’ère de la personnalisation. Il faut faire preuve d’imagination et de créativité sachant que nous n’insistons jamais assez sur l’importance du visuel ! Selon une étude 40% des personnes sont plus réceptives à l’information visuelle qu’à l’information textuelle. On y apprend également qu’une personne ne lit en moyenne que 20% des mots d’un texte…

Faire une fiche produit, c’est aussi raconter une histoire ! Même si c’est en quelques mots. Le consommateur veut se projeter avec ce produit, imaginer les bénéfices et le plaisir qu’il en retirera. 

La fiche produit est souvent une porte d’entrée sur le site d’e-commerce et donc le contenu détermine la première impression de la cible consommateurs.

L’objectif est de rassurer les consommateurs via des informations utiles et pertinentes qui répondent à leurs interrogations.

Les récentes réglementations, qui demandent un partage d’informations entre fournisseurs et distributeurs, soulèvent de véritables challenges dans la centralisation et le partage efficace de ces données pour les industriels. Ces réglementations et ces normes de plus en plus exigeantes poussent les entreprises à gérer et suivre plus efficacement toutes les données liées aux produits pendant leur cycle de vie, depuis le brief marketing jusqu’à leur commercialisation. Du côté du consommateur, les réglementations sont fondamentales.

Constance de Buhren est Commercial Manager France pour Brandbank depuis 2014. Ses compétences concernent l’E-Marketing, l’E-Commerce, le Développement des ventes, l’International, la Gestion De Projets et le Management. Auparavant elle a travaillé chez Ubifrance et B Plus à l’export.




Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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