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CREPI, une passerelle vers l’emploi

CREPI, une passerelle vers l’emploi

Créé le 20 janvier 2014, le CREPI Auvergne souhaite se positionner comme un facilitateur, un créateur de rencontres entre les demandeurs d’emploi, les entreprises, et les institutionnels de l’emploi et de l’insertion.
Bilan d’une première année toute en actions avec Christophe Chevrier..


L’entreprise, moteur de l’insertion

Le CREPI Auvergne (Club Regional d’Entreprises Partenaire de l’Insertion) est membre de la Fédération nationale des CREPI qui coordonne les actions de 15 clubs régionaux. L’idée qui a présidé à la création de cette fondation par Eiffage part du postulat que « l’entreprise est le lieu optimal pour accueillir et accompagner vers l’emploi des personnes en difficulté ». C’est la vocation des Entreprises d’Insertion (EI) avec lesquelles il est souhaitable que les entreprises « classiques » s’allient pour  » coproduire des actions devant au final permettre le retour à l’emploi de personnes qui en sont pour l’instant éloignées. » Le CREPI est donc un club d’entrepreneurs citoyens dont les membres sont mobilisés et mobilisent leur réseau pour soutenir le retour à l’emploi de personnes en grande difficulté en construisant des passerelles entre les entreprises d’insertion et les entreprises « traditionnelles ».

En Auvergne le tout jeune CREPI rassemble 13 entreprises. Pour son président, Christophe Chevrier, ancien rugbyman, CREPI Auvergne c’est comme au rugby : « une dynamique d’équipe et un esprit gagnant ».

L’aide d’Eiffage, initiateur du dispositif, a permis un démarrage du CREPI Auvergne dans de bonnes conditions et le montage d’actions d’envergure dès la première année. C’est ainsi que l’ont voulu les fondateurs : « Cétait important pour se donner de la visibilité et convaincre de nouveaux partenaires afin de pérenniser ce dispositif. Aujourd’hui nous sommes installés dans le paysage des acteurs de l’insertion ». Atypique, novateur, en lien direct avec le monde de l’entreprise, le CREPI définit son programme comme « pas trop de quantité mais de la qualité » et la qualité, au terme d’une première année de fonctionnement, a été au rendez-vous.

Des actions inédites

Le rallye pour l’emploi, l’odyssée des CREPI, bâtisseurs d’avenir, si les événements promus par le CREPI ont des noms prometteurs c’est pour proposer une autre façon d’aller vers l’emploi et, pour les entreprises, de s’impliquer dans cette démarche. Ces activités ont toutes pour objectif d’amener des demandeurs d’emploi au contact d’entreprises en organisant des visites d’ateliers et des rencontres avec des dirigeants. Les visites sont organisées pour des groupes de demandeurs d’emploi accompagnés de chefs d’entreprises qui leur font découvrir les métiers dans leur contenu et les conditions d’exercice. Les demandeurs d’emploi sélectionnés ont été proposés par Pôle emploi, partenaire de l’opération. Sur 2 jours, 20 demandeurs d’emploi vont pouvoir visiter 6 entreprises. Cette opération réalisée en 2014 sera reconduite en 2015 pour un résultat plus qu’encourageant :  » ceux qui avaient une image négative de l’entreprise découvrent un monde où le diplôme ne fait pas tout et où l’on est très attentif au comportement autant qu’aux compétences ». Pour certains c’est totalement inédit ; de fait, peu de gens ont l’occasion de pénétrer dans une entreprise avant d’être embauchés.

Sur le même mode, « bâtisseurs d’avenir », organisé dans le secteur du BTP en partenariat avec la Mission locale de Clermont accueille des demandeurs d’emploi issus du secteur ou désireux de s’orienter dans le bâtiment. Au programme, immersion dans une entreprise 1 jour par semaine, séquences de visites et ateliers, rencontre avec des chefs d’entreprise. Financé par la fondation BTP PLUS, ce programme se déroule en mai et juin. Une seconde session sera programmée en octobre novembre avec Pôle emploi. Les bâtisseurs d’avenir intègrent dans ce parcours du sport le matin et des simulations d’entretiens l’après midi.

L’Odyssée des CREPI, un événement national qui, à Clermont-Ferrand trouve son prolongement dans un concept original,  INSERTRAM, est un « job dating ». A bord du tramway les candidats ont 15 minutes pour se présenter à des chefs d’entreprises qui les attendent sur le parcours . Après le succès de l’édition 2014, les administrateurs du CREPI veulent proposer en 2015 plusieurs arrêts (au moins 3 ou 4) le long de la ligne du tramway .

Le CREPI et les entreprises d’insertion

Certains demandeurs d’emploi ont besoin d’être accompagnés pour entrer dans l’entreprise. Ce chemin passe souvent par une entreprise d’insertion. C’es un moyen d’accompagner le retour à l’emploi pour une insertion définitive. Le CREPI se définit comme  » une passerelle entre les personnes en recherche d’emploi, l’entreprise et les acteurs de l’insertion ».  C’est pourquoi le CREPI Auvergne veut faire connaître ce dispositif à ses adhérents en les invitant à des « déjeuners  de l’insertion  » entre partenaires et entreprises afin de sensibiliser leurs dirigeants à la question de l’insertion par l’économique. Le CREPI propose un premier temps de convivialité et d’échanges sur un sujet d’actualité. En 2014, les déjeuners ont permis d’aborder le sujet de la RSE, de l’emploi des seniors et de l’accès à l’emploi pour les personnes handicapées.

Le premier thème choisi pour 2015  a été la présentation des entreprises d’insertion avec Christophe Bonaldi, Délégué régional UREI Auvergne, pour échanger et construire des liens durables, pour le bénéfice de chacun et « continuer à être une réalité au travers des actions et coopération entre les entreprises et les Entreprises d’Insertion pour montrer que nul n’est a priori inemployable ».

Un modèle de développement

Pour consolider cette démarche le CREPI a besoin que plus d’entreprises se portent candidates et adhérent dès cette année. Si 2014 a été « une belle source de satisfactions avec des retours à l’emploi », Christophe Chevrier souhaite que 2015 inscrive ces actions dans la durée. Avec 13 partenaires au démarrage, l’année 2015 a vu arriver d’autres adhérents qui à leur tour vont être d’utiles relais pour le développement des actions de CREPI Auvergne. Le budget 2014 de 66 400 euros a été largement abondé par Eiffage en soutien au démarrage mais pour 2015, les cotisations des adhérents devront compenser cette manne financière initiale. Pour Bernard Leblais, chef d’entreprise dans l’Allier  cet investissement est important :  » ça m’a beaucoup intéressé parce que de manière naturelle je me sens solidaire des personnes en difficulté. J’ai participé à des activités tournées vers le handicap et, en tant qu’ancien président de la Plateforme 21 je suis sensibilisé aux démarches de développement durable. C’est très complémentaire dans la vie de l’entreprise. Ça met en relation, plus encore que le monde associatif, avec les organismes d’insertion tournés vers l’emploi dont on n’a pas connaissance et avec les dispositifs « .

Comme Christophe Chevrier dont il est le vice président, Bernard Leblais fait de la Responsabilité Sociétale des Entreprises un modèle de développement qu’il souhaite faire partager dans les réseaux d’entrepreneurs. Avec le CREPI il est au cœur de l’action.

 

A découvrir en vidéo INSERTRAM 2014



Un article de Chantal Moulin

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