Auvergne

Les synergies inattendues entre acteurs locaux aux programmes du 5 à 7 de l’économie le jeudi 1er décembre à Clermont-Ferrand

Les synergies inattendues entre acteurs locaux aux programmes du 5 à 7 de l’économie le jeudi 1er décembre à Clermont-Ferrand

Le 5 à 7 de l’économie se déroulera le 1er décembre de 17h à 19h, en clôture de ce mois de l’Économie Sociale et Solidaire. L’ensemble des partenaires à savoir l’ADIE, Engie, la Fondation Agir Pour l’Emploi (FAPE), la Fédération des Entreprises d’Insertion Auvergne et la Plateforme 21 seront présents sur les 2 tables rondes animées par Yves LEFAOU, conseil en communication et ancien journaliste. Des créateurs viendront témoigner de leur expérience et montrer leur savoir faire.


Des entreprises « comme les autres »

On compte en Auvergne, 30 entreprises d’insertion ; des entreprises « classiques » du secteur marchand, avec la même fiscalité, les même coûts de production, les même prix de vente. Leur conventionnement avec l’Etat ne porte pas sur la production mais sur leur mission d’insertion. Dans ces entreprises, les contremaîtres ne sont pas seulement des techniciens, ils ont une vocation sociale d’encadrants et une partie du personnel est constitué de personnes en insertion orientées par Pôle emploi en raison de leurs très grandes difficultés à intégrer un milieu ordinaire de travail. Ce qui leur est proposé est un contrat de travail de 2 ans sur des postes de 1er niveau de qualification. Christophe Bonaldi, Délégué Auvergne de la fédération des entreprises d’insertion, définit ainsi le rôle des encadrants techniques : « ils sont issus du métier mais doivent aussi former les salariés à la sécurité, les aider à progresser, évaluer leurs habilités, s’assurer que la personne acquière des compétences et préparer la suite. Il fait le point sur son projet professionnel et l’aide à résoudre les problèmes de freins qui peuvent l’empêcher de l’atteindre ».

Le financement de cet accompagnement à hauteur de 10 143 euros par an par Poste (par ETP et non par personne) permet à de très belles entreprises de prospérer comme EVE, Environnement Valorisation Emploi, à Domérat, qui recycle des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). Ces entreprises ont parfois du mal à gagner leur reconnaissance auprès des institutions et d’autres entreprises pourtant avec 85% de leur chiffre d’affaires réalisé dans le secteur marchand, elles ont toute leur place dans l’économie et pourraient élargir leurs partenariats avec d’autres.

Le parrainage d’ENGIE

La Fondation Agir pour l’Emploi ( FAPE) témoigne de l’engagement profond des Industries Électriques et gazières en faveur de l’insertion de personnes en grande difficulté. Les salariés du groupe avec leurs organisations syndicales en sont à l’origine mais pour chaque euro versé par un salarié, l’entreprise double la mise. En 3 ans, 53 projets ont pu être financés dont la très belle entreprise d’insertion « Gentiane » à Riom-ès-Montagne qui transforme le bois d’origine locale en bûchettes de bois grâce à l’achat de têtes d’arbres. Ils avaient besoin d’investir dans un équipement, le FAPE les a aidés à créer ces emplois non délocalisables car ils sont basés sur l’exploitation de la ressource locale. Cette entreprise sera présente sur le forum le 1er décembre tout comme Pénélope et Ulysse, une entreprise de recyclage de vêtements d’occasion (tri, remise en état, création, … Au total 80 personnes travaillent dans cette entreprise au tri, lavage, transformation ou vente des produits, le FAPE ayant financé l’ouverture d’une boutique supplémentaire.

Un fonds d’aide à la création d’entreprise

Parmi les partenaires de cette opération l’ADIE s’intéresse aux exclus du système bancaire à qui elle propose du micro crédit pour soutenir leurs projets de création d’activité. Depuis plus de 30 ans, cette association a vu naître bien des projets en les accompagnant à hauteur de 3 000 euros (en moyenne) et jusqu’à 10 000 euros sachant que les indicateurs montrent que les besoins au démarrage tournent autour de 8 000 euros. L’ADIE considère cette première aide comme un premier investissement qui, grâce à un accompagnement, va permettre de bien démarrer son activité. Depuis 1988 en Auvergne, l’ADIE a le recul nécessaire pour conforter son action. Les projets des créateurs concernent encore trop souvent le milieu urbain dans les secteurs du commerce, de l’artisanat, le l’aide à domicile dont les besoins en zone rurale sont immenses. Solène Labiaule, Déléguée territoriale ADIE espère de cette rencontre du 1er décembre, qu’elle contribue à faire connaître le dispositif et lever le frein financier qui gèle les envies des demandeurs d’emploi qui, souvent, « renoncent avant d’avoir essayé ». A l’issue d’un parcours de création aidé par l’ADIE, plus d’une personne sur deux continue à développer son activité mais ceux qui s’arrêtent en route ne sont pas en échec : «  87% des gens passés par le dispositif sont réinsérés ».

Travailler ensemble pour aller plus loin

Si les acteurs du monde de l’insertion resserrent leurs rangs, ils ont aussi l’intention de resserrer leurs liens avec tous les champs de l’économie : l’enjeu est d’aider les demandeurs d’emploi à intégrer des parcours de formation qualifiante, de pouvoir postuler auprès des entreprises qui recrutent et de croiser leurs regards autour de la question de l’insertion.

« Travailler ensemble c’est le défi de tous les jours ». Une option qu’a bien intégrée Marie-Hélèe Moinet, chef de projet de la plateforme 21 « notre mission est de mettre en relation des mondes qui ne se côtoient pas habituellement : organismes professionnels, dispositifs , enseignement, recherche, entreprises, … pour les faire réfléchir ensemble. La soirée du 1er décembre sera l’occasion pour faire se rencontrer des personnes qui ne sont pas dans les même réseaux et ont toutes les raisons de travailler ensemble ». Ce lien neutre que propose la plateforme 21 entre ses adhérents s’inscrit dans une démarche de co construction et de décloisonnement des réseaux. Elle sera présente tout au long des débats qui se tiendront le 1er décembre.

 Entrée gratuite sur inscription obligatoire.

Programme



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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