Clermont Auvergne

Julien Radic : « La résilience est capitale pour l’entrepreneur »

Julien Radic : « La résilience est capitale pour l’entrepreneur »
Julien RADIC, Cofondateur d’illico Fresco, directeur des activités e-commerce de Webedia (illico Fresco, Wootbox, Prescription Lab)

Pour Julien Radic, co-fondateur d’illico Fresco et directeur des activités e-commerce de Webedia, l’entrepreneuriat est un combat quotidien. Un combat contre l’adversité mais aussi contre soi-même. Outre l’idée innovante qui structure le projet de création d’entreprise, ce qui compte le plus finalement c’est le choix d’une équipe soudée qui saura surmonter toutes les épreuves envers et contre tout.


Si Julien Radic aime les plaisirs de la vie, comme la bonne cuisine ou les voyages, il n’est pas du genre à se reposer très longtemps.

Elevé par des parents qui lui apprennent à se battre pour avoir ce qu’il veut et lui inculquent la valeur travail, il découvre l’école de l’endurance entre 15 et 20 ans en faisant de la natation et du triathlon à haut niveau, à raison de plus de 30 heures de sport par semaine. En alternant les cours et le sport toute la journée, dans un esprit de compétition.

Quelques années plus tard, une licence de Biologie puis un diplôme d’économie à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, il se lance dans la vie active. Il intègre le groupe anglais Reckitt Benckiser dans lequel il reste pendant plus de 8 ans et découvre le fonctionnement d’une multinationale et de la grande distribution française. Il y appréhende l’ensemble des fonctions commerciales et marketing du groupe durant cette période.

En regardant quelques entrepreneurs reconnus autour de lui, comme Pierre Kosciusko-Morizet qui l’a accompagné et soutenu depuis le début, il décide, avec un de ses amis Maxime Lemarchand, de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

En décembre 2011, à 36 ans, il quitte Reckitt Benckiser pour créer sa première société avec Maxime. Julien ayant une passion pour la cuisine et adorant cuisiner, et Maxime adorant… déguster la cuisine de Julien, ils lancent naturellement une start-up dans l’univers de la food : Surprizemi, spécialisée en e-commerce par abonnement, qui édite La Bonne Box : une box gastronomique haut de gamme.

Le produit est très beau, mais entreprendre est une affaire de long terme : le modèle de l’abonnement n’est pas aussi répandu qu’aujourd’hui et Julien se heurte à une réalité économique, l’entreprise ne grandit pas assez vite.

Avec Maxime, ils ont rapidement épuisé leurs quelques réserves et vivent avec pas grand-chose pendant presque 2 ans.

« Réussir à lancer son business et inventer son futur, c’est pouvoir faire face aux difficultés qui se dressent sur notre chemin, les dépasser, en tirer des enseignements et surtout ne jamais abandonner ! » Julien Radic.

La résilience est donc un élément indispensable pour réussir et faire face à l’adversité qui finira toujours par pointer le bout de son nez. « Se sentir sur le toit du monde et à la cave de manière quasi permanente, résume assez bien la vie de nombreux entrepreneurs. »

Julien traverse toutes ces épreuves – initiatiques – et lance une nouvelle Box, « geek » cette fois, avec Maxime toujours : Wootbox, LA box des gamers, qui remporte un succès immédiat.

Avoir la foi d’entrepreneur chevillée au corps… même quand celui de Julien le lâche et qu’une blessure au dos lui fait découvrir l’épreuve de la douleur. Permanente pendant plusieurs années (3 ans au total).

Face à cette douleur, Julien se met dans un schéma de performance quasi sportive : couplée à son envie de réussir, la douleur démultiplie sa motivation et sa rage. Il tient à montrer l’exemple aux autres, faire preuve de ténacité, de pugnacité, parce qu’il est convaincu que c’est en montrant l’exemple qu’on motive le mieux ses équipes.

En mai 2016, le Groupe Webedia rachète Surprizemi. L’offre initiale s’étoffe avec Prescription Lab (cosmétiques d’avant-garde) et illico Fresco, en septembre 2016, la livraison de paniers repas frais et sur abonnement

Pour Pierre Kosciusko-Morizet : « Julien, avec Maxime a démontré une fois de plus que lorsqu’on investit dans une startup, ce qui compte, c’est plus l’équipe, sa qualité, son envie, sa capacité à encaisser les coups durs, que simplement l’idée. Car l’équipe fera évoluer cette idée tous les jours, et devra s’adapter« .

Aujourd’hui, le mal de dos et la période difficile sont passés et Julien peut analyser :

« Le mental est capital quand on entreprend. Quand on est passionné et totalement imprégné et qu’on ne vit que pour sa société, ça coupe un peu des autres socialement : le rôle de ses parents, de la famille et des amis est important, ils sont un soutien important. Parfois un bon rendez-vous ou une bonne perspective permettent aussi de repartir pour plusieurs mois. »

« Comment j’ai fait pour travailler autant ? Je me devais d’être fidèle à l’engagement moral que j’avais pris en décidant de monter ma société, vis-à-vis de moi-même, et aussi vis-à-vis de mes actionnaires et de mon équipe. Parfois, l’engagement moral est plus fort qu’un pacte d’actionnaires, on se doit d’y arriver. »



Communiqué de presse

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