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La couveuse d’entreprises Coagir déménage à Clermont-Ferrand

La couveuse d’entreprises Coagir déménage à Clermont-Ferrand

Depuis 1986, année où Coagir a été lancée, la structure était installée à Beaumont. Depuis la mi-août 2016, l’équipe et les porteurs de projets ont investi leurs nouveaux locaux rue François Taravant à Clermont-Ferrand. Retour sur ce qui fait la genèse de Coagir.


« Si vous ne trouvez pas d’employeur, trouvez des clients ! »

Tout est parti d’un défi lancé par l’animateur d’une formation ANPE auprès d’un groupe de demandeurs d’emploi. « L’objectif était d’aider ces personnes à retrouver une activité professionnelle, explique Nathalie Castanet, l’actuelle directrice de Coagir. Entrepreneur lui-même, l’animateur leur a proposé un défi : ‘si vous ne trouvez pas d’employeur, trouvez des clients !’ Ce qui signifie une démarche très différente quand on est chercheur de travail ou quand on est offreur de service. Ce groupe de demandeurs d’emploi est allé prospecter et est revenu avec des commandes. A ce moment là, il n’existe aucune structure pour traiter ces commandes. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer une structure qu’on a appelé couveuse d’entreprise, qui permettrait à des personnes de réaliser des missions ou des chantiers sous l’entité juridique de Coagir, et en leur permettant d’être en retour rémunérés sur cette activité. Les porteurs de projet signent un contrat spécifique aux couveuses, qui s’appelle le contrat CAPE, Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise. »

Depuis, l’idée a fait des émules. Aujourd’hui, en France, il y a une soixantaine de couveuses d’entreprises. Toutes sont fédérées au sein d’un réseau, l’Union Nationale des Couveuses, dont Coagir fait partie depuis 2014.

Trois entités pour couvrir des activités différentes

En 30 ans, Coagir a aussi évolué. Notamment, avec la création de deux entités spécialisées : Cobâtir et Coservir. « Coagir est destiné aux personnes qui veulent travailler dans les services, le commerce ou l’artisanat d’art. Nous n’accueillons pas du tout les activités type réglementées. Coservir, né en 2008, est spécifique aux activités de service à la personne. Cobâtir, concerne les activités dédiées au bâtiment. Nous travaillons surtout sur le second œuvre. La structure est plus récente car elle a vu le jour en 2012. »

Les 3 couveuses fonctionnent de la même manière, c’est-à-dire qu’elles permettent à des porteurs de projet de tester un projet de création d’entreprise en grandeur nature. Ils vont prospecter, négocier, établir un devis, réaliser la mission, facturer. « C’est la couveuse qui encaisse le chiffre d’affaires pour eux, puisqu’ils n’ont pas le droit de l’encaisser. Nous réglons pour eux les charges sociales et les rémunérons. Sur le CA, on prélève 10%, c’est pour les frais de gestion. Par contre, le reste est réparti sur les charges sociales. Ils cotisent à Pôle Emploi, à la caisse maladie et à la retraite. »

De 12 à 36 mois d’hébergement

Les porteurs de projets sont sélectionnés sur différents critères. « Un des plus importants est lié à la motivation de la personne. Nous éliminons très rapidement les personnes qui ne souhaitent pas faire du commercial, qui n’ont pas envie d’entamer des démarches pour aller vendre leurs prestations. Nous avons des grilles pour pouvoir le déceler assez vite. S’ils ne sont pas dans cette dynamique, nous ne perdrons pas de temps et eux non plus d’ailleurs. Nous évitons aussi les secteurs dont nous savons par expérience qu’ils sont difficiles. De ce fait, ça nous oblige à sélectionner les dossiers sur lesquels nous allons travailler. Le premier critère toutefois, c’est que l’activité soit hébergeable en couveuse et assurable. Le reste, c’est plus lié à la personnalité de la personne, à la nature de son projet… »

Les porteurs de projets retenus signent alors un contrat CAPE, valable 12 mois et renouvelable 2 fois. « La majorité demande à renouveler leur contrat. C’est vrai qu’ils sont dans un système où ils sont cocoonés, et certains ne veulent pas en sortir. C’est le côté rassurant. Notre plus, il est vraiment sur le commercial. Nous avons des ateliers où les personnes viennent échanger avec d’autres qui sont dans la même démarche qu’eux, et aussi échanger sur des contacts. Souvent, ces ateliers leur permettent d’être reboostés, parce que la création d’entreprise, c’est un peu les montagnes russes ! »



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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