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Mondial rugby 2023 : la Région se prépare à transformer l’essai

Mondial rugby 2023 : la Région se prépare à transformer l’essai

Certains l’auraient pariés, mais ils n’étaient pas légion, pourtant Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby (FFR), y croyait dur comme fer et il avait raison. Les pronostics ont été déjoués. La France, pourtant non recommandée par World Rugby, a été choisie pour organiser en 2023, la Coupe du monde de rugby. Notre pays en sera l’organisateur pour la seconde fois de son histoire, après celle de 2007, coiffant sur le poteau le favori sud-africain et l’Irlande.
Sur les 9 stades des grandes villes de France qui accueilleront les compétions officielles, 2 sont situés dans la grande région Auvergne Rhône-Alpes ! La ville de Paris n’accueille pas de match mais reste considérée comme ville-hôte de l’évènement. La France accueillera donc en moins d’un an deux compétitions mondiales majeures: à la Coupe du monde de rugby en septembre-octobre 2023 succéderont les jeux Olympiques de Paris en août 2024.


C’est dans une des salles du Royal Garden Hôtel de Londres, mercredi dernier, que le président de World Rugby, Bill Beaumont, a désigné la France pour organiser la Coupe du monde 2023, dixième édition de l’histoire pour ce graal du rugby international. Au premier tour de scrutin, la France est arrivée en tête (18 voix), devant l’Afrique du Sud (13 voix) et l’Irlande (8 voix). Puis la candidature française a devancé celle de l’Afrique du Sud au deuxième tour de scrutin (24 voix à 15).

Les Français accueilleront donc pour la deuxième fois un Mondial de rugby, après avoir organisé celui de 2007. Le rapport de recommandation de World Rugby, publié fin octobre, avait pourtant placé la France en deuxième position, derrière l’Afrique du Sud. Cette dernière apparaissant comme favorite du scrutin. Une surprise pour le comité de candidature français, très confiant jusqu’alors. Mais cette recommandation ne faisait pas office de vote. Le lobbying intense des tenants de la candidature française, mené par Bernard Laporte en tête, était notamment axé sur les aspects marketing et financier, eux-mêmes salués dans le rapport.

Au final, la victoire de la France est un camouflet pour les dirigeants de Word Rugby et principalement leur président, l’ancien deuxième-ligne et capitaine du XV d’Angleterre, Bill Beaumont, qui avait soutenu le choix de l’Afrique du Sud au regard de la conclusion des groupes d’experts qui rédigèrent l’audit des trois candidatures.

La France, qui organisera la Coupe du monde de rugby en 2023, a retenu neuf stades pour l’évènement.

Il est à noté que la ville de Paris n’accueillera pas de match, mais elle reste considérée comme une ville-hôte de cet évènement majeur pour le sport.

Les neuf stades retenus pour la 10e Coupe du monde 2023 de rugby, sont donc :

Bordeaux (stade Matmut Atlantique) Capacité: 42 000 places. Date de construction: 2015. Propriétaire: Ville de Bordeaux. Événements accueillis: Euro de football 2016

Lille (stade Pierre-Mauroy) : Capacité: 50 000 places. Date de construction: 2012. Propriétaire: Métropole Européenne Lille. Événements accueillis: finale de la Coupe Davis 2014 et 2017, Euro-2015 de basket, Euro-2016 de football, Mondial-2017 de handball

Lyon (Parc OL) : Capacité : 59 000 places. Date de construction: 2016. Propriétaire: OL Group. Événements accueillis: finales des Coupes d’Europe de rugby 2016, Euro-2016 de football

Marseille (stade Vélodrome) : Capacité: 67 400 places. Date de construction: 1937 (dernière rénovation en 2014). Propriétaire: ville de Marseille. Événements accueillis: Euros 1960, 1984, 2016 de football, Mondial-1998 de football, Coupe du monde 2007 de rugby, demi-finales 2017 du Top 14…

Nantes (Nouveau Stade prévu) : Capacité : 40 000 places

Nice (Allianz Riviera) : Capacité : 35 000 places. Date de construction : 2013. Propriétaire: Ville de Nice. Événements accueillis : Euro-2016 de football

Saint-Denis (Stade de France) : Capacité: 81 300 places. Date de construction: 1998 (dernière rénovation en 2010). Propriétaire : État français. Événements accueillis : Mondial-1998 de football, Euro-2016 de football, Mondiaux-2003 d’athlétisme, finales du Top 14, Coupes du monde 1999 et 2007 de rugby, Tournois des six nations

Saint-Etienne (stade Geoffroy-Guichard)  : Capacité: 42 000 places. Date de construction : 1931 (dernière rénovation en 2014). Propriétaire : Saint-Etienne Métropole. Événements accueillis : Mondial-1998 de football, Euros 1984 et 2016 de football, Coupe du monde 2007 de rugby, demi-finale de la Coupe d’Europe-2015 de rugby

Toulouse (Stadium municipal) : Capacité: 33 150 places. Date de construction: 1937 (dernière rénovation en 2015). Propriétaire : Toulouse Métropole. Événements accueillis : Mondial-1998 de football, finales du Championnat de France de rugby (dernière en 1973), Coupes du monde 1999 et 2007 de rugby, Euro-2016 de football

 

Des retombées économiques « élastiques »

La Fédération Française de Rugby a commandé, au cabinet Deloitte, une étude d’impact économique de l’organisation de la Coupe du monde en 2023. Selon cette dernière, publiée en mai 2017, l’organisation du Mondial en France « générera un impact global de l’ordre de 1,9 à 2,4 milliards d’euros », avec 17 000 emplois préservés ou créés.

Toujours selon Deloitte, l’événement devrait permettre d’attirer jusqu’à 450 000 visiteurs étrangers. C’est 100 000 de plus que la précédente Coupe du monde organisée en France, en 2007, et près de 50 000 de plus que lors de celle organisée en Angleterre et au Pays de Galles, en 2015.

Deloitte estime que ces spectateurs – français et étrangers – devraient dépenser pendant la Coupe du monde entre 720 et 916 millions d’euros en transport, hébergement et restauration. Aux retombées directes dans l’économie locale et nationale, l’Etat devrait encaisser un chèque de 119 millions d’euros en TVA, taxes de séjour ou d’aéroports. A l’heure où l’Etat cherche 10 milliards pour rembourser la taxe sur les dividendes, ces 119 millions seront les bienvenus.

 

Interrogé à l’annonce de ce, Marc Vaure, président du comité d’Auvergne de rugby, voit dans cette annonce « une réelle satisfaction, une très bonne nouvelle pour le rugby français. A partir du moment où l’on remporte un titre ou alors que l’on organise un événement, il y a toujours des retombées » et Marc Vaure de rappeler qu’il en fut ainsi en 2006 lors de la coupe du monde de rugby des moins de 21 ans organisé en région Auvergne qui ont permis aux effectifs des clubs de rugby de connaître une réelle augmentation de fréquentation et de licenciés.

 

Du côté de la Haute-Loire, on se réjouit aussi de cette future organisation par la France en 2023. L’équipe de France de rugby, finaliste des All Blacks, a établi son camp d’entrainement dans le Haut-Lignon en 2011. C’est donc une évidence pour ce département de la grande région Auvergne Rhône-Alpes d’être candidate à l’accueil d’une délégation officielle de l’une des équipes de rugby pour la coupe du monde de 2023.

 

Marc-Alexis Roquejoffre



Un article de Marc-Alexis Roquejoffre

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