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Patrick Oliva, le président de l’association OrbiMob’, partage sa vision audacieuse sur la mobilité et son impact sur la liberté individuelle. Dans une interview exclusive, il détaille les objectifs, l’utilité, et les actions concrètes de cette association qui cherche à repenser la mobilité dans les territoires, en mettant l’accent sur la nécessité de réconcilier responsabilité sociale et liberté individuelle.
OrbiMob’, au cœur des territoires, s’engage dans la promotion de mobilités nouvelles. S’adressant au grand public, Patrick Oliva souligne l’importance des mobilités territoriales, se démarquant des grandes métropoles pour se concentrer sur les villes moyennes, les bourgs, la ruralité, et les zones périurbaines. « Nous travaillons dans le contexte des mobilités territoriales, celles des personnes et celles des biens, à comprendre sous cette double acception, » explique-t-il.
L’enjeu ? C’est la liberté fondamentale de chacun à circuler et c’est l’impérieux besoin de corriger les dérives des pratiques actuelles.
La liberté de se déplacer de manière flexible, adaptée aux besoins individuels, aux différents moments de la journée et aux différents âges de la vie, est une aspiration universelle. « Il y a une temporalité, une flexibilité qu’il faut prendre en compte, et cela concerne tout le monde, » souligne Patrick Oliva. À travers les politiques actuelles de réorientation des mobilités pour traiter les questions critiques de changement climatique, de pollution etc, c’est bien la question de la préservation de la liberté qui devient centrale.
Patrick Oliva, en tant que citoyen engagé, souligne le lien intrinsèque entre la mobilité et la liberté, celle de se mouvoir, celle aussi de créer des activités essentielles à la vie des territoires et qui demandent des moyens de transport. Cependant, il met en garde contre un usage irresponsable de cette liberté, soulignant les conséquences environnementales et sanitaires des mobilités motorisées actuelles. « Si l’homme échoue à concilier liberté et justice, alors il échoue en tout, » rappelle-t-il, citant Albert Camus. La mobilité, selon Patrick Oliva, doit être pensée en termes de responsabilité humaine, avec un regard critique sur l’impact de nos choix.
OrbiMob’ concentre ses efforts sur le territoire Clermont/Auvergne/Massif Central. Patrick Oliva évoque le bilan positif, mais nuancé aussi, des réactions des politiques et des collectivités territoriales. Si le discours d’OrbiMob’ est globalement bien reçu – d’autant que l’association a joué un rôle majeur dans la création d’une Académie interdisciplinaire unique sur ces sujets – la fragmentation des responsabilités dans le domaine des mobilités entrave la mise en place d’une stratégie commune.
L’association cherche à corriger cela en aidant les institutions à fédérer des stratégies et en apportant des regards sur des expériences réussies à l’étranger. L’objectif est de doter le territoire d’une stratégie de transformation affirmée et de lui donner une meilleure visibilité au niveau national.
Tous concernés
OrbiMob’ a des relations constructives avec tous les acteurs institutionnels territoriaux, les entreprises et les associations, « L’État est aussi très à l’écoute de ce que nous faisons » insiste le Président d’OrbiMob’, soulignant le soutien du Commissariat de Massif et des rencontres avec des acteurs clés tels que le Ministre des Transports.
Enfin, Patrick Oliva rappelle le rôle crucial des individus dans le soutien à OrbiMob’. L’association ne vise pas seulement les collectivités territoriales et les grandes entreprises, mais encourage la participation des citoyens. La loi d’Orientation des Mobilités, publiée en 2019, soutient cette idée en donnant aux Autorités Organisatrices des Mobilités la responsabilité de se rapprocher des populations.
Un article de la rédaction du Journal de l’éco