Commerce et Distribution

Plug&See propose une innovation de rupture sur le marché de l’optique

Plug&See propose une innovation de rupture sur le marché de l’optique

Cette startup lyonnaise revisite le concept de la lunette en proposant un standard de verres qui s’adapte sur une multitude de montures, à l’inverse de ce qui se fait actuellement. Damien Briatte, l’un des fondateurs de l’entreprise, revient pour nous sur l’origine et l’intérêt de cette innovation.


« Comment révolutionner le monde de la lunette ? » était l’une des questions posées aux participants d’un marathon de l’innovation proposé par Waoup à Lyon, il y a un an et demi. « En permettant d’en changer comme de chemise ! » ont lancé Damien Briatte et Frédéric Juppet. Ce qui aurait pu ne rester qu’une parole en l’air a rapidement été perçu par les deux entrepreneurs comme une idée novatrice et féconde. « Nous avons creusé le concept pendant un an, entourés d’une vingtaine de membres de la communauté Waoup. Pour accorder ses lunettes à son look et à ses habitudes, nous avons imaginé une paire de verres qui s’adapte à une infinité de montures » explique Damien.

C’est le fait de ne pas être issu du monde de l’optique qui nous a permis de penser autrement

« On a conçu des montures qui ont la particularité de se désolidariser en deux avec un système magnétique, ce qui permet au consommateur de changer ses verres tout seul en fonction de son envie du moment, lorsqu’il veut une autre couleur, une autre forme ou une autre matière. Il peut passer par exemple d’une forme rectangulaire à une forme quasi-ronde avec la même paire de verres adaptés à sa vue. Il pourra également garder toutes ses montures lorsque sa vue change et y adapter ses nouveaux verres. C’est plutôt économique et écologique ! »

La phase de maturation du projet s’est appliquée à tester sa validité auprès de groupes test, tant sur le plan du concept, que du design et du besoin utilisateur. Au bout d’un an, deux brevets ont été déposés et la société Plug&See a été créée en novembre 2015, devenant ainsi la première startup issue du réacteur d’innovation Waoup.

L’innovation porte également sur le mode de distribution

En recherchant des partenariats avec de grandes marques de prêt-à-porter, Plug&See souhaite rendre ses montures standard disponibles dans les réseaux de distribution de mode. Ainsi, il deviendra possible de choisir ses lunettes en même temps que sa tenue. Celles-ci seront vendues avec des verres solaires et le client pourra ensuite les monter avec ses propres verres. « Les collaborations de ce type nécessitent un travail approfondi pour adapter notre concept à l’univers de chaque marque. La première verra le jour en mars 2017 avec Skunkfunk » précise Damien, « Nous voulons vraiment avancer pas à pas et valider chaque phase de notre développement. Dans un premier temps, nos montures seront commercialisées dans le réseau classique des opticiens. Les premières collections apparaîtront fin mai / début juin 2016 sur Rhône-Alpes, avant une diffusion à plus grande échelle en France. Nous avons besoin du retour des opticiens et des clients en magasin pour réaliser les derniers ajustements. Notre volonté est de proposer des produits de qualité : on utilise le métal, le bois ou l’acétate, matériau noble de la lunette par excellence et on travaille avec une entreprise française basée dans le Jura. »

Un plan de croissance ambitieux

A l’heure actuelle, les deux associés font appel à des collaborateurs freelance pour évelopper la startup. « Notre objectif de CA pour 2016 est de 500 000 euros, avec normalement 100 points de vente et des embauches à la clef. Nous aimerions doubler ces chiffres en 2017 et commencer à réfléchir notre développement à l’international. Nous sommes en train de boucler une première levée de fond d’amorçage, avant de nous tourner vers des organismes qui financent l’innovation, comme la BPI par exemple. »

Waoup continue d’accompagner cette belle aventure par la mise à disposition d’un consultant stratégique et bien sûr, l’ensemble de sa communauté, toujours disponible. Dans un marché de l’optique français qui pèse plus de 5 milliards d’euros et avec 2/3 de la population mondiale qui porte des lunettes, une révolution est-elle en marche ?



Un article de Fabrice Fery

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