Auvergne

Quand les PME participent à la dynamique de leur territoire : l’ancrage territorial

Quand les PME participent à la dynamique de leur territoire : l’ancrage territorial

Soirée de témoignages organisée par l’association plateforme 21 pour le développement durable, en collaboration avec le Centre des Jeunes Dirigeants. Cette soirée a réuni 150 participants dont une majorité de PME, qui a bénéficié d’une compréhension et de l’illustration par l’exemple de l’importance de l’implication des acteurs sur leur territoire.


Elie Fayette, président de la plateforme 21, a rappelé que cette association a été crée en 2007 sous la double impulsion du Conseil Régional et de l’Etat en Auvergne. Elle a vocation d’intervenir dans le Massif Central réunissant des adhérents issus de divers horizons professionnels et institutionnels (collectivités et services de l’état, entreprises et organismes professionnels, associations, établissements d’enseignement et centres de recherche). Elle remplit 5 missions pour favoriser la prise en compte du développement durable (économique, environnemental, social) : informer, mettre en relation, animer des échanges et projets collectifs, former.

En ce qui concerne l’ancrage territorial, la plateforme 21 avait déjà mené deux actions a par ailleurs rappelé le Président  : de 2008 à 2011 un cycle de réflexions et de décryptage de l’ISO 26000. L’ancrage territorial y avait été défini dans ces termes: « C’est le travail de proximité proactif d’une organisation vis à vis de la communauté. Il vise à prévenir et à résoudre les problèmes, à favoriser les partenariats avec des organisations et des parties prenantes locales et à avoir un comportement citoyen vis à vis de la communauté. »

La Plateforme 21 a poursuivi cette réflexion en créant en 2012 un groupe de travail sur l’ancrage territorial, regroupant de petites et grandes entreprises, des organismes professionnels, des services de l’État.
Après une première séance en 2013 sur le thème : « Quelle démarche d’ancrage territorial pour mon organisation? » avec les témoignages d’EDF et de Vulcania, cette rencontre sur « l’ancrage territorial des PME » vient prolonger cette réflexion. « Le territoire auvergnat est principalement constitué de PME, et après le témoignage de grandes structures, il s’agissait que des PME parlent aux PME pour leur montrer qu’elles sont tout autant concernées : assurer la pérennité et le développement de son entreprise en assurant la pérennité et le développement de son territoire, c’est une co-construction essentielle qui nécessite une ouverture de tous » a indiqué Hervé POHER administrateur référant ancrage territorial au sein de la plateforme, directeur développement durable EDF en Auvergne, et pilote du groupe de travail ayant conduit à cette soirée.

Le Centre des Jeunes Dirigeants est le plus ancien mouvement patronal indépendant de France, créé en 1938. Il regroupe aujourd’hui 4500 chefs d’entreprises et cadres dirigeants de tous les secteurs et dans toute la France : actuellement présent dans 17 régions, il compte 118 sections locales.
Gontrand LeJeune, grand témoin de la soirée, ancien président national du CJD et co-auteur du livre Réformer la France et l’économie territoriale – Etre plus proches pour aller plus loin, a démarré la soirée en impliquant ludiquement l’auditoire : nous faire rappeler à tous que coopérer ne va pas de soi, que cela ce fait par petites étapes, mais qu’au final c’est un gain pour l’ensemble des parties. Qu’aujourd’hui plutôt que de développement durable, rien n’est durable, il préfère parler de responsabilité individuelle et collective. L’entreprise doit s’inventer de nouveaux modèles basés sur ce qui fait sens entre les coopérateurs d’un territoire, garder en tête ce qui fonde notre caractère unique et la valoriser dans la proximité en recherchant la fécondité.

Animée par Sylvain GENOVA, président du CJD Clermont-Ferrand, la table ronde a réuni plusieurs intervenants qui ont explicité l’implication de PME sur leur territoire, ses raisons et leur intérêt.

Cet échange avec l’auditoire a mis en relief quelques points particuliers :
– Faut-il être un enfant du pays comme Philippe Laurent pour s’engager dans une démarche d’ancrage territorial ? Christophe BESSON explique que la plupart des ambassadeurs de Roanne Tout & Simplement sont des nouveaux entrants : les nouveaux habitants permettent aux anciens de « redécouvrir leur bonheur ».
– L’accueil de nouveaux habitants fait évoluer un territoire et nourrit de nouvelles expériences qui permettant un changement de comportement.
– Le financement de l’ancrage territorial ? il n’y a pas de modèle type, souvent on parle d’initiatives public-privé avec des parts variables pour chacun des contributeurs, le bénévolat reste le moyen de réduire les coûts de fonctionnement.
– Coopération et coordination : des dynamiques inscrites dans les gènes de Parc Naturel Régional.

Le grand témoin de la soirée a rappelé dans ses conclusions que ce sont les minorités convaincus qui portent le changement, que ce qui compte est de se lancer une forme de coopération avec son territoire, qu’un management axé sur la coresponsabilité facilite la transgression qui conduit à la coopération, et qu’enfin l’identité d’un territoire doit se construire du bas vers le haut à travers les acteurs de terrain.

Le souhait formulé par le Président Fayette, outre que le sujet ait pu interpellé les PME présentes dans l’auditoire et leur donner intérêt et idées pour s’impliquer davantage avec les acteurs de leur territoire, c’est celui d’autres rendez-vous, avec la participation d’un éventail d’acteurs présents à la plateforme – Collectivités, Associations , Universités et Organismes de Recherche – en plus de ceux qui sont présents aujourd’hui, pour que nous puissions tirer parti, ensemble, d’autres exemples d’ancrage territorial et en faire profiter, ensuite, l’ensemble des acteurs du Massif Central.



Communiqué de presse

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