Société

Voeux du Maire | Un besoin de collectif

Voeux du Maire | Un besoin de collectif

C’est un moment que l’on croyait presque disparu. Il s’est pourtant tenu hier dans les salons de l’hôtel de ville de Clermont-Ferrand. « Les vœux du maire aux journalistes ». Si la tradition demeure, la crise sanitaire empêche depuis des semaines, le relationnel physique. De l’avis unanime des journalistes présents, dont nous, Olivier Bianchi a eu une initiative appréciée en organisant ce moment d’échanges dans le respect des règles sanitaires.


D’entrée, le Maire de Clermont-Ferrand, par ailleurs Président de Clermont-Auvergne-Métropole, dit qu’il n’est pas utile, dans le contexte très compliqué, de chercher des coupables aux différentes crises vécues. « Qu’elles soient économiques, sociales, psychologiques… les crises engendrées par le virus Covid nous obligent à davantage de solidarité par le développement d’un collectif fort ».

Si l’heure n’est pas à cibler les coupables (d’ailleurs y en a-t-il ?), l’urgence réside davantage dans l’acceptation des politiques à tous travailler de concert. Et là, l’enjeu n’est pas gagné. Les querelles de chapelles, les egos, la bipolarité politique consistante à critiquer à tour de rôle droite et gauche, « doivent s’effacer devant le caractère historique de ce que nous vivons » insistait Olivier Bianchi.

« La protection des personnes, celles des territoires – au sens de leur capacité à accueillir toutes formes de vies sereines – , un engagement renforcé envers la lutte contre les inégalités » sont les souhaits ré affirmés par le Maire de Clermont-Ferrand.

Pour lui, les pouvoirs publics doivent plus que jamais, se saisir du rôle « d’accompagnateurs » que leur donnent leurs mandats électifs, tout en favorisant le travail des entreprises par un investissement public massif mis au service des territoires et des citoyens qui y vivent.

Sur un plan plus personnel, Olivier Bianchi dit « comprendre la nécessité d’un confinement partagé, dans l’intérêt de nos prochaines vies libérées de ce Covid ».

Le Président-Maire rappelait aussi à ses invités que chaque confinement « restreints », ou fermeture des écoles, imposent aux municipalités à s’organiser pour accueillir dans leurs centres de loisirs, les enfants des parents obligés de travailler en présentiel ; que la ville de Clermont a su ouvrir un vaccinodrum en 72 heures, à la maison des sports, mais que son activité dépend des livraisons de vaccins ; qu’il est « bien évidemment à disposition de l’armée » pour travailler main dans la main si les pouvoirs publics le demandent.

Sur ce point, le Président Macron parlait il y a presque un an « d’un virus nous mettant dans une logique de guerre »… de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour s’interroger sur la non-mobilisation par l’État et son chef des Armées (qui n’est autre que le Président de la République) … des moyens et du savoir-faire militaires dans l’acheminement des vaccins, ou l’installation des hôpitaux de campagne dans des zones reculées de notre pays qui en manquent cruellement.

Peut-être aurons-nous un jour une réponse à cet étrange positionnement qui dépasse largement les seules frontières de la cité de Clermont-Ferrand ?



Un article de Marc-Alexis Roquejoffre

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