Commerce

Crètolives à Braize : premier importateur exclusif d’huile d’olive de Crète en France

Crètolives à Braize : premier importateur exclusif d’huile d’olive de Crète en France
Jean Cessiecq

Jean Cessieq, situé dans le petit village de Braize, dans l’Allier, met un point d’honneur à vendre des produits de très grande qualité. L’huile d’olive ayant des propriétés nutritionnelles et médicinales avérées, il évoque, dans son site Internet « Cretolives », les temps antiques où l’olivier était au cœur de cette civilisation : «  Depuis l’Antiquité, les Grecs prétendent que c’est la déesse Athéna qui l’aurait offert à l’Homme… Il symbolise la paix et la sérénité. L’olivier vous assure une meilleure santé. ».


Jean Cessiecq, agriculteur depuis 40 ans, a décidé avec son épouse de changer de cap. A 54 ans, il souhaite exploiter ses connaissances en tant qu’entrepreneur et créé, en juin 2014, son entreprise spécialisée dans l’huile d’olive de Crète. Cette huile d’olive crétoise est destinée à être vendue à des particuliers ou dans des épiceries fines ou encore dans des magasins de produits issus de l’agriculture biologique. Cette huile d’olive grecque provient de la côte nord de la Crète, le premier site de production d’olives en Grèce.

C’est au cours de différents déplacements en Grèce avec son épouse et plus particulièrement en Crète à Pyrgos que Jean Cessiecq rencontre, durant l’année 2013, des producteurs locaux et fait connaissance de l’oliveraie coopérative Androulakis : « Elle  regroupe plein de petits producteurs au nord de la Crète pour faire une petite coopérative afin de pouvoir mettre en bouteille leurs huiles d’olive de façon commercialisables sur l’Europe.  Pour les aider et parce que le produit est de qualité, j’ai décidé de devenir importateur pour eux en France et donc j’ai créé cette entreprise en collaboration avec Yiannis Mathioudakis de la Cie SinoSila », déclare Jean Cessiecq.

Il a fallu un an à ce chef d’entreprise pour rencontrer, discuter avec les producteurs d’olives et connaître le mode de production de l’huile. Il s’agit d’une huile vierge extra, 0,4 % d’acidité, 1re pression à froid, idéale pour la déguster à jeun le matin. Cette ligne de production a remporté, en juin 2013, la médaille d’or de prestige lors de la compétition internationale des huiles d’olive vierge extra, en Israël, à Jérusalem. Et pour cause : « pour obtenir cette huile de très grande qualité, il faut un olivier pour produire seulement 3 litres d’huile. Les gens dénoyautent les olives avant de les traiter, pour que l’acidité du noyau ne rentre pas dans l’huile puis est effectuée une première pression, pas très forte, pour obtenir cette huile », voici les arguments de vente de Jean Cessiecq. Et ce n’est pas le seul ! Effectivement, celui-ci, au lancement de son entreprise, après avoir fait du porte à porte ou encore effectué des animations dans des magasins le week-end, il assume le prix d’une bouteille de 75 cl d’huile qui varie entre 12 et 15 euros, selon les magasins : « Autant manger des produits qui soient bons, qui permettent aux autres de vivre correctement. Les producteurs méritent d’être rémunérés correctement c’est pourquoi cette huile est plus chère. C’est une question d’éthique. »

Jean Cessiecq vend sur un plan national et principalement dans la région Auvergne par manque de commerciaux. Il est d’ailleurs à la recherche de nouveaux canaux de distribution. « Au départ, explique t-il, je voulais la vendre avec un réseau style Tupperware mais comme je ne vends qu’un produit, c’est difficile d’organiser des réunions avec un seul produit. J’ai décidé donc de la vendre de manière classique. Je travaille beaucoup avec des magasins bio comme Bio Conviv’ à Montluçon ou Biocoop ». Après quelques mois d’exploitation, en terme de chiffres, Jean Cessiecq peut vendre 1 palette de 3 600 bouteilles par trimestre. Il vend également à de nombreux particuliers qui connaissaient déjà l’huile et compte, avec l’aide de commerciaux, cette fois-ci démarcher des restaurants : « Ce sont déjà des gens qui aiment cuisiner et qui font la différence entre les huiles d’olive commercialisées. »

Le but pour cet entrepreneur est d’employer des auto-entrepreneurs payés à la commission ou de s’associer avec une société qui sort du circuit classique en vendant des produits de qualité. Son objectif à court terme : participer à la foire de Montluçon. Il envisage également d’être présent avec les producteurs crétois pour le Salon international de l’agriculture à Paris en février 2015.

 



Un article de Marie Cartigny

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