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L’exosquelette, ou l’avancée incroyable vers une marche quasi-humaine

L’exosquelette, ou l’avancée incroyable vers une marche quasi-humaine
Le centre de médecine physique de Pionsat a participé à l’expérimentation d’un exosquelette pour une marche quasi-humaine.

Après six années de développement, l’exosquelette Atalante a fait son apparition dans le monde médical, une première en France. Le centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) de Pionsat dans le Puy-de-Dôme, dirigé par l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), a participé à l’expérimentation d’un exosquelette autonome, sans aucune béquille, capable de fournir une marche aux malades.


L’EXOSQUELETTE OU LA COOPERATION POSITIVE ENTRE LE ROBOT ET L’HUMANITE

Wandercraft, à l’origine de cette avancée incroyable

En septembre 2018, Wandercraft, une start-up parisienne, a réussi une levée de fonds de 15 millions d’euros. Cette manne économique a permis de commercialiser l’exosquelette comme outil de rééducation, dans les centres de soins tel que celui de Pionsat.

Le but est de permettre la marche et la verticalisation d’un patient paraplégique grâce aux disruptions dans les algorithmes de robotique dynamique, ainsi que dans la mécatronique et la biomécanique.

Ipso facto, l’exosquelette accompagne le mouvement de l’ensemble du bras, de l’épaule aux doigts, d’un patient et amplifie l’activité de rééducation.

Imiter la marche humaine est l’un des défis les plus difficiles de la robotique.

Ainsi, la machine est commercialisée dans les centres européens ayant un service de médecine physique et de réadaptation. Les recherches se font en collaboration avec des professionnels de santé qui étudient les possibilités d’améliorer la rééducation des patients. Suivant les nouvelles recherches et avancée, l’exosquelette pourrait ainsi remplacer le fauteuil roulant.

Une éthique au service de l’homme
L’équipe des 13 « pilotes-d’essai », composée de malades paraplégiques ou en fauteuil-roulant, voit son avenir d’un nouvel œil. Les trois fondateurs ont effectivement reçu plusieurs prix récompensant leur projet : la première édition de « Robot of the year », a gratifié leur travail en leur offrant le premier prix de la meilleure innovation en intelligence artificielle et robotique bénéfique aux hommes.

Nicolas Simon, le cerveau du concept, renouvelle le robot en n’imposant aucunes contraintes aux 3 millions d’utilisateurs potentiels de l’exosquelette : sans béquille de soutient ; une machine qui reste stable même lorsque l’on se baisse…

Une sécurité en tout point permettant donc aux malades de profiter de manière concrète du progrès technique dont l’homme est capable. Le centre de médecine physique et de réadaptation (CMPR) de Pionsat dans le Puy-de-Dôme, dirigé par l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), a ainsi participé à l’expérimentation d’un exosquelette autonome, sans aucune béquille, capable de fournir une marche quasi-humaine en toute sécurité.

Les 15 millions d’euros dépensés pour la création du robot sont naturellement rentabilisés. L’idéal aujourd’hui serait de déposer des prototypes d’exosquelette dotés d’une « architecture agile et discrète pour s’adapter à la vie de tous les jours ».

L’entreprise espère pouvoir commercialiser l’innovation dans le monde entier, travaillant déjà avec une université américaine.

Effectivement, tous plein d’espoir, les fondateurs et les malades croient au développement de la machine en dehors des centres spécialisés, pour s’étendre alors aux particuliers.

Ce business dit « 4.0 » pose une question d’éthique. L’intelligence artificielle étant aujourd’hui un véritable outil, voir même le meilleur ami de l’homme, se doit d’être responsable et de respecter les droits de la personne. Encore une fois, il est légitime ici de s’interroger sur la transparence des études technologiques et scientifiques.

Cependant, si l’exosquelette permet de comprendre « le phénomène complexe qu’est la marche humaine », comme insiste Jean- Louis Constanza, directeur clinique et marketing de Wandercraft, alors les innovations technologiques ne peuvent être qu’en accord avec l’éthique morale.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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